
TrP BRIM du Bois du Ligourès Mars 2010 La Ferme de la Noue (51)
Les Pointers du Bois du Ligourès
Amateur, passionné de Pointer et de Chasse sportive et authentique
"On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités." Gandhi
"Les animaux sont des amis tellement agréables - ils ne posent aucune question, ils ne font aucune critique." Mary Ann Evans, dite George Eliot
"Faites de votre vie un rêve et du rêve une réalité" Antoine de St Exupery
"Chassez le plus possible en tuant le moins possible"
Pierre MALBEC
ADIEU PATSY

Pourquoi un POINTER ?

De gauche à droite : Patsy Tr été, sa fille Tess (CQN au Puy) et son fils Tyson (sélectionné Espalem) et une "sorcière" de Février...
Pourquoi un Pointer ?
Oui pourquoi acquérir un Pointer, ce chien qu’on surnomme la formule 1 des chiens d’arrêt ou le seigneur de la plaine ?
Ce que beaucoup de chasseurs traduisent “par videur de plaine” ou de chien “toujours trop vite ou trop loin” de son maître.
Loin de ces clichés de galopeur fou, sans âme et même idiot pour certains, le Pointer est un chien à découvrir vraiment pour qui se pique de chasse vraie ou de chasse tout simplement.
Le Pointer peut chasser tous les gibiers et dans presque tous les biotopes, c’est un hyper prédateur que l’homme a su façonner, civiliser, habiller avec les standards morphologiques et de travail pour en faire un véritable Seigneur au sens de la noblesse et de la grandeur d’âme.
Ces standards, loin d’être des contraintes stériles permettent de garder ce chien tel qu’il est devenu et doit continuer à être au fil des générations.
Cette morphologie conditionne tout mouvement de ce chien dédié pour ses sujets d’exception à la Grande Quête ; la violence de ses arrêts ou de ses coulés sont l’expression même de la violence de l’acte de chasse, il contribue, avec cette dimension esthétique et tragique, à donner de la magie à un simple coup de fusil et de transformer ainsi une partie de chasse en souvenir inoubliable, en acte transcendant pour l’homme et la bête.
Vous pouvez me rétorquer que l’on peut dire cela de beaucoup de races lorsqu’on a les yeux fermés par le bandeau de la passion.
Sauf que le Pointer, lorsqu’on vit avec, embellit la vie tout simplement. Hors la chasse pour laquelle il pense et vit 24h/24h, c’est un chien discret, qui aboie peu ou pas et quel bonheur de le voir se mouvoir avec élégance dans son jardin ou ailleurs.
Son intelligence rare qui en fait un chasseur d’élite, s’exprime aussi dans la vie quotidienne et en fait un compagnon tellement proche et communiquant que chaque perte est un arrachement douloureux.
André GIRAUD
Au commencement etait la Chasse......

Jadis dans notre Provence la chasse au chien d'arrêt n'était pas très répandue, de même que la chasse de "spécialiste". L'abondance de gibier, les chasses traditionnelles populaires comme la grive et le lapin, ne le nécessitait pas pour le commun des chasseurs. Beaucoup de chasseurs provençaux de ma génération n’ont pas reçu en héritage cette si précieuse culture cynophile! La chasse avait changé avec la myxomatose, les lâchers de gibier de tir et les constructions anarchiques de villas. Trois facteurs destructeurs de chasse. Le pire de tous est le lâcher de gibier de tir pour le changement de mentalité et la facilité qu'il a induite chez les chasseurs. 30 ans de permis et si j'avais connu le chien de race et le Pointer à cette époque, où malgré le déclin, il restait quelques rouges et faisans sauvages, et bien sûr la bécasse en plus grand nombre qu'aujourd'hui, quel bonheur ! Pour l'anecdote quand je pense au nombre de kilomètres parcourus seul sans chien pour traquer le perdreau rouge, se lever à point d'heure pour être avant le jour au pied des barres rocheuses de nos collines pour les entendre " cascaléger " au lever du soleil et les repérer. Et ensuite les kilomètres pour les poursuivre en terrain difficile… Après pendant l'hiver, toujours sans chien, arpenter comme un indien les 4 ou 5 endroits connus pour abriter des bécasses, afin de revoir la belle une fois aperçue…par miracle. Pratiquement ma seule récompense était une ombre et un bruit d'aile dans les branches. J'abandonnais la chasse pour la pêche à la mouche pendant 5 années, c'est un sport très plaisant qu'il soit pratiqué dans les torrents de montagne à la truite ou l'ombre aussi bien qu'en Durance sur des ablettes ou des vandoises. Un jour un ami m’invita pour l'accompagner à la chasse comme porte-carnier, ce que je fis volontiers sans savoir que ce serait le souffle qui ranimerait les braises du feu de la chasse et du chien d'arrêt. Au printemps il fit l'acquisition de Gina chienne Braque Français. Durant l'été, en villégiature en Haute Provence, je la sortais tous les matins pour la débourrer sur les cailles ou les perdreaux sauvages. Je repris mon permis, puis un jour vint ou, à cause de la neige trop tôt tombée sur le Ventoux, ne pouvant chasser, nous rendîmes visite à un copain éleveur, et là au détour d'un box : un regard échangé, le Coup de Cœur. Un Pointer de 5 mois venait de me choisir comme maître. C'était le 10 novembre 1992.
Hérold, ce seigneur de la Chasse....

Hérold, ce Pointer m’a fait aimer sa race pour toujours, et il m’a formé à toutes les chasses et à presque tous les gibiers. Son défaut par rapport au standard de travail : un léger manque de vitesse. Mais quelle passion, quelle assurance et quelle autorité extraordinaire dans la prise de point. Une dent extrêmement douce : dès la sortie du dressage de Max Carli mon plaisir était de lui faire ramasser les oeufs au poulailler de ma grand mère, et jamais un ne fut cassé ! Un mental à toute épreuve : il a eu chassé une après midi complète dans les contreforts de La cause : un ricochet dans les chênes verts lors d'un tir à genoux pour le servir, cette bécasse nous ne la retrouveront que 2 heures après en revenant re-re-controler mon tir. Hérold la pistera sur Complétant ce fabuleux mental, une passion sans faille qui même lorsqu'il découvrait un territoire ou un gibier nouveau, prenait tout son terrain et des arrêts devant les chiens de nos hôtes et même parfois leur faisant découvrir des remises sur leur propre territoire. Malgré notre humilité naturelle nous ne sommes pas fait que des amis..... Ajouté à cela, une intelligence de chasse hors du commun. Quelque fois, hors saison, en cours de promenade il arrivait qu’il m’arrêtât un lièvre dans les blés en épi. Ce chien était capable, entendant le lièvre doucement se défiler devant lui, de casser son arrêt, de ressortir du blé en marche arrière, pour, à fond la caisse contourner le champ et aller attendre le lièvre « à la sortie ». Fabuleux spectacle de chasse !!! Et réédité plusieurs fois. Tous les gibiers l’intéressait mais son unique passion était : Sa quête, accompagnée de la musique d’une campane N° 4, ressemblait à un tango enivré ou une valse étourdissante, dansé avec cette sorcière que jamais il ne perdait. Dix, douze, quinze fois de suite il retrouvait celle qui tentait de lui échapper, le beeper me donnait leur position, afin que je ne les perde. Pas question de les rejoindre cela allait vraiment trop vite pour moi et mon physique de "première ligne"dans un tel biotope. Pas question pour lui non plus de prendre un oiseau de change. Puis tout à coup le beeper sonnait plusieurs fois, elle était bloquée !!! A ce jeu Hérold avait gagné, et il fallait le rejoindre sans tarder. Et si ce jour là, j'étais adroit dans mon tir, son bonheur était visible en me ramenant l'oiseau avec respect, dans une sorte de sourire, semblant me dire "t'as vu aujourd'hui nous avons été plus forts qu' "ELLE". Tellement trouveur, qu’un jour il m’a laissé un doublé par terre pour aller chercher une autre bécasse toujours et encore, l’oiseau mort ne l’intéressait plus.
Un pied dans la cynophilie

Un jour au hasard des rencontres, des copains m’ont invité à suivre des concours de chiens d’arrêt, les Fields trial notamment Brioude et Le Puy en Velay.
L’hiver suivant, un concours sur bécasse était organisé à quelques kilomètres de chez moi. Hérold avait 6 ans, au top de sa forme et de sa technique, je me suis piqué de le présenter à ce Field Spécial Pointer. Mon chien a fait ce jour-là un grand parcours malgré un biotope atypique très clair de lauriers-tins.
Très chasseur il va chercher et reprend en deux fois une bécasse que de précédents concurrents avaient tapée ou oublié, pour finalement la bloquer 20 mètres en contrebas de notre layon. Nous avons été récompensés d’un 2eme TB. A l’époque, j’aurai préféré un Excellent même si je reconnais que le galop était légèrement lourd et n’était pas à l’Excellent mais il avait montré tellement d’autres qualités. Un autre Field en Ardèche, j’avais inscris cette fois-là trois chiens Hérold, Major son fils et Patsy la petite dernière.
Major ne profite pas d’un oiseau sur son parcours, Patsy n’a pas d’occasion mais fait sensation et Hérold passe en dernier. Le voilà lâché dans un fond de vallon, un océan de buis, premier beep au bout de 3 minutes, un premier contact sans plus, la belle se dérobe. Et voilà ma bête se démenant, allant rechercher « son » oiseau derrière un mamelon ensoleillé qui nous faisait face.
Un travail extraordinaire de 30 mn fait de coulés, de reprises de quête, d’arrêts pour enfin la bloquer face à notre guide. Et moi derrière empêtré dans les buis et les salsepareilles, peinant à suivre. Qualificatif : 1er TB motif : vous n’auriez pas pu tirer l’oiseau !
Mon seul regret est de n’avoir pu faire bien reproduire ce chien, la maladie l’ayant emportée avant. Son fils issu d’une portée « de chasse » n’as pas exprimé les mêmes qualités que son père. Du moins il ne les a pas exprimées tant que son père était vivant. Après ça, ce n’était plus le même chien, le passage au rang de dominant l’a libéré et il est devenu un excellent chien de chasse. Un chien avec lequel on part à la chasse en confiance, l’esprit libre. Fiable, entreprenant, chasseur passionné et viandard.
Cynophilie, Chasse & Field Trial

En 2000 j’ai suivi une Formation en ELEVAGE CANIN à la MFR de Donneville, village proche de Toulouse. Cette formation en 6 mois m’a permis d’obtenir mon certificat de capacité et de faire naître mes portées avec de solides connaissances du Chien. Nos principaux supports de formation étaient issus des séminaires de la S.F.C. :Société Française (devenue Francophone) de Cynotechnie (https://www.sf-cynotechnie.com/) et des ouvrages du Professeur Guy QUEINNEC hélas trop tôt disparu.
J’ai effectué mes deux mois de stage un grand professionnel de l’élevage et du dressage André MILHAU. Cet Aveyronnais très calme et pédagogue m'a transmis une partie de ses connaissances en élevage, expliqué son raisonnement dans la reproduction et fais mon « éducation » au setter anglais.
Cela m'a permis de pratiquer toutes les activités de ce beau métier notamment de nombreuses mises-bas et la discipline d'une hygiène rigoureuse.
Entre-temps vint Patsy, chienne exceptionnelle qui me fit franchir un deuxième pas en Cynophilie. Patsy aurait du être Championne de Printemps si le hasard m’avait fait rencontrer les bonnes personnes et si j’avais pu me déplacer pour voir les Fields Trial de Printemps plutôt que d’en lire les récits sur le papier glacé des revues.
J’aurai peut-être appris que certaines auras n’étaient en fait que des néons blafards d’échoppes douteuses ou le néophyte y ait vu comme un colombidé de boite d’envol. Malgré tout profitant d’opportunités j’entraîne cette chienne en Beauce, suit des concours et m’aperçoit qu’elle a largement la pointure d’être présentée. Ce que je fis l’année d’après sur 5 ou 6 concours, car cela revient très cher.
Mon inexpérience ne me permit pas de la classer très haut mais elle obtint tout de même son titre de « Trialer ». Me faire plaisir au cul de mon chien en Printemps, Été ou Bécasse ou simplement à la chasse est ma motivation! Cela me permit aussi de rencontrer des copains passionnés, et de lier quelques amitiés durables, mais la cynophilie en général n’est pas le terreau permettant de cultiver l’amitié désintéressée, la vraie.
Ceci dit de me déplacer me permit de choisir sur le terrain, un premier étalon pour Patsy : Catharium Nino qui fut Champion d’Europe de Grande Quête 2002. Ce fut un coup de cœur pour un chien qui m’avait impressionné dans sa discipline : la Grande Quête, par ses grosses qualités de chasse ajoutées à toutes les qualités déjà nécessaires.
La Grande Quête, discipline autant adorée que décriée, est la discipline extrême des Fields Trials.
Elle est réservée aux races britanniques, se court en couples (2 chiens, 2 conducteurs) dans des plaines immenses peuplées de perdrix grises ou rouges, en Beauce, Andalousie, Pologne, Grèce ou Croatie.
Les distances de Chasse sont très grandes jusqu’à 400 m de chaque coté, bien souvent plus. Les chiens qui excellent dans cette discipline, doivent posséder une somme de qualités impressionnantes : dont un mental à toute épreuve, une grande intelligence, une endurance exceptionnelle, un style de race qui en font les géniteurs d’élite des races britanniques.
En Pointer, la majorité des éleveurs les utilisent ; et les chasseurs même si cela évolue, pensent encore qu’on fabrique du très bon chien de chasse, avec deux très bons chiens de chasse. Privilégiant par-là même l'individu sur la lignée (ou courant de sang). Ils se privent des années de sélection sur le travail en Field trial de Printemps, Été, Grande Quête, Montagne, Bécassine que représentent les Champions ou Trialers sur plusieurs générations, fruit de la réflexion d'éleveurs passionnés. Cette sélection se faisant autant sur le caractère et l'équilibre, que les aptitudes à la chasse, les allures et le style doit être poursuivie par tous les éleveurs.
Et cette sélection ils ne peuvent se passer d’aller la vérifier sur le terrain. Car une des dérives possibles du système peut être une extrême spécialisation et la perte de l'endurance et des aptitudes à la chasse. Quelques uns de mes chiens sont partis soit en Beauce soit en Andalousie avec Michel Bussière pour être testés dans les meilleures conditions et sur du gibier de "vérité" après généralement une saison de chasse.
Parce qu'à la chasse, le chien n'est pas toujours placé dans les conditions les plus favorables, un beau terrain face au vent avec des oiseaux "servis" pour son 1/4 d'heure de course.
Pas question bien sur de minimiser ces performances, parce que s'en est véritablement. Mais la chasse apporte d'autres qualités comme l'endurance, l'opiniâtreté, des problèmes à résoudre avec un gibier sauvage peu coopératif et un terrain parfois très dur et sélectif.
Et ce gibier là il faut le chercher avec sa tête et pas par mécanisation. La Chasse devrait être un passage obligé de tous les chiens de Field de même que tous les juges devraient avoir leur permis de chasse.
Brim du Bois du Ligourès, journal d'un Trialer.

Au moment où Brim devient Trialer de Printemps, en 5 présentations de concours de Field trial de Printemps avec 2 Excellents en concours ouvert, me revient en mémoire tout son parcours jusqu'à ce 1er Exc. à Bonnières.
Brim est né tout d'abord dans ma tête avant de voir vraiment le jour à Aubagne chez moi un jour de mai 2006.
Je réfléchissais à un étalon depuis un grand moment pour faire saillir Patsy de Beethoven(Trialer Été) et cherchai plus un courant de sang derrière un male GQ qu'un individu brillant. Mais les 2 ne sont pas antinomiques.
De longs échanges avec Philippe Marsal, un ami qui est à mon avis une bibliothèque vivante sur les courants de sang, les généalogies, la GQ, l'élevage etc. etc...me permettait de réfléchir, compléter mes connaissances et surtout de mettre en concordance mes goûts personnels concernant le Pointer (au-delà du passage obligé des standards) et le courant de sang que je voulais apporter à celui de Patsy pour un résultat X.
Et Philippe a de la patience en ce qui concerne les conseils.
Mon premier souhait était Ribot della Noce, mais le problème est que depuis longtemps les chiennes restent vides, dommage un raceur et l’un des plus beaux galops de la galaxie Pointer. J‘envisage un moment un des ses fils Saxo du bois des Perches, mais ça ne se fait pas pour diverses raisons.
Puis une nuit à 4h du matin, je me réveille en sursaut : << Bon sang mais c'est bien sûr ! >>. J'ai un chien qui me plait, je l'ai vu chasser, que j'ai vu en concours, qui n'est pas loin et qui est le produit du courant de sang que je recherche : Skipper du Mas du Zouave. Il n'est pas GQ lui-même mais fait avec des chiens de GQ.
Brim était né !
Sur la portée, faute de femelle je sélectionne 2 mâles bien construits et prometteurs : Brim et Bitter n'arrivant pas à faire un choix pour l'instant.
Fin novembre 2006 premières sorties en couple à la bécasse : les 2 ont le patron naturel et sont très passionnés. Des cocottes bien sur mais très peu, surtout des sorties au bois avec des grands qui ne manquent pas de les faire transpirer !
Ils leur montrent des bécasses mais fantomatiques et difficiles à cerner pour des "cadéous"[chiots]. Et pour rien arranger, je leur en manque de faciles !
Pour avancer un peu plus dans la sélection début janvier avec l'aide d'amis dévoués, je me rends dans le Nord de l'Espagne leur montrer quelques perdreaux.
Je décide de laisser grandir : Bitter est très chasseur, Brim moins viandard mais laisse augurer un devenir…son caractère me plait beaucoup comme son mental et son mouvement bien que le chien ne soit pas encore totalement soudé ….
Fin juin 2007 grosse catastrophe : un soir le chien tousse, n'est pas bien. Je fonce chez notre véto Franck Péroux, fibroscopie : Première introduction : choc, arrêt cardiaque, réa ça revient. Nouvelle introduction du fibroscope, rien n'est vu. Fin.
On discute autour du chien en cours de réveil, l'infirmière nettoie le fibroscope et d'un coup je vois tomber dans le haricot une boule : un épillet. Certainement aspiré au passage sans avoir été vu ! Miracle.
Le week-end suivant nous nous rendons à Collongues (06) pour voir des copains et suivre le Tan de la région Cote d'Azur.
Je n'inscris plus de chiens de 1 an dans les Tan. Ils sont trop novices, font des fautes de jeunesse et sont jugés NEGATIVEMENT et DEFINITIVEMENT par une partie de la cynophilie locale toujours avide de "casser du chien ou de l'éleveur". Cette partie de cynophilie locale qu'on ne voit jamais au-dessus d'Avignon bien sur. Si on peut baptiser leur "activité" de cynophile !!!
Brim et Bitter iront passer 3 semaines d’été en Beauce avec Michel Buissière pour s’aguerrir et je les récupère au Puy en Velay ou je présente Tess.
Une autre saison de chasse catastrophique en perdreaux et désastreuse en bécasse m’oblige, pour respecter leur cursus de les envoyer en Andalousie en janvier 2008 toujours avec Michel. Cela est assez dur pour eux car ils ont un déficit d’expérience sur du gibier sauvage et retors à cause des conditions météo.
Dans ma tête la sélection est faite, Bitter, très chasseur et viandard, peut faire un honnête champion de Printemps mais Brim a un mouvement qui me fait rêver et un mental supérieur tout en étant très chasseur aussi.
Été 2008 c’est la saison du TAN et de la sélection pour Espalem. Brim passera son tan dans le var pour remplacer un chien forfait de Michel, après 3 passages au barrage il ne sera pas sélectionné.
La semaine d’après Bitter aura son Tan et Brim sera sélectionné pour Espalem. La différence s’est vue tout de suite entre les chiens qui coupaient leurs lacets au milieu du chaume pour trouver et ceux que leur « mental » poussait à aller jusqu’au bout du champ, prenant tout le terrain disponible pour trouver tout autant .
Nous n’irons pas à Espalem faute de moyens financiers, 7 chiots sur 9 ne sont pas vendus et il faut leur faire leur 2eme vaccin. Dommage, mais je vois plus loin qu’Espalem même si c’est une très belle épreuve gagnée par Skipper en 2003.
Une nouvelle saison de chasse ou les 2 « B » commencent à briller. Quelques bécasses de plus que l’année précédente, quelques-unes unes en solo. Brim chargé et poursuivi sur 30m par les sangliers, heureusement sans dégâts. Puis mi-décembre l’évolution de Brim est visible, très sérieux, très appliqué sur des bécasses « marioles » et prend un point devant Patsy!
Pat qui, comme Hérold, à qui aucun chien de n’importe quelle race n’avait jusque là pris un point « devant » en couple quel que soit le terrain.
Janvier 2009 embarquement pour l’Andalousie avec 10 jours de pluie au départ, où les progrès sont notables et 2 ou 3 points sont pris tous les jours.
Au retour, verdict de Michel : OK je le prends, il peut faire un Champion de Printemps. Après une semaine de repos départ pour la saison avec d'abord l’entraînement en Beauce avec le mauvais temps, les lièvres…
Le début des concours se fait à MIGNERETTE et la fin au Bourg Dun.
9 concours de prévus. Thivars forfait suite à une gastro. 8 présentations, 3 classements en suivant 4eme Exc., 1er Exc., et 3eme Exc. le titre de Trialer de Printemps, 2 fois la timbale manquée de peu dont une à cause de grosses coupures aux coussinets à cause du silex de Caulières qui l'ont redescendu au 3eme Exc…
Beaucoup de lièvres, des densités de perdreaux divisées par 3, des blés et des colzas ras par endroit.
Mais bon une première grande satisfaction avec le titre de Trialer qui fait oublier tous les stress et les sacrifices, et se prendre à rêver de plus…
Bri Bri à la Nationale d'Elevage ...

Bri Bri à la Nationale
En ce samedi 6 juin tout le monde sur le pont à 5h00 du matin. Hé non, Bri Bri ce n'est pas l'ouverture de la chasse !!!
Aujourd'hui c'est de la beauté! Pas une expo ordinaire c'est la Nationale d'Élevage du Pointer Club!!!
Un Très Bon te fera gagner un point pour passer en cotation 3 à la Grille de Sélection du Club.
2h30 de route direction l'Hérault en passant par Mèze ou tu as été conçu un jour de mars 2006 et ou résidait Skipper.
Arrivée au Château de Cassan, site grandiose de vieilles pierres au milieu des vignes et des chênes verts à 20mn de la mer. Parking facile grâce à une bonne organisation. Tout est en place, le bar est ouvert et le café chaud, le secrétariat est déjà très actif, la boutique du club attends le chaland, le coin dédié aux confirmations trop près de la sono est déplacée.
Les rings sont tracés et toutes les indications nécessaires en place.
Le catalogue est fourni à tous les participants ainsi qu'une bouteille de vin à l'étiquette commémorant la NE 2009.
Les jugements commencent à 9h00 par la classe ouverte. Cela me laisse le temps de faire confirmer DEVIL et DIAVOLO qui viennent d'avoir 12 mois. Ils passent leur examen brillamment sous les yeux experts de Christiane Schwegger malgré une sono intimidante à 3m de là.
Tout va bien, 2,3 gouttes nous rafraîchissent mais l'ombre est nécessaire pour les voitures.
La classe Travail est appelée dans les rings. Allez hop! Brim on y va, le fougueux Devil force le passage pour aller faire une embardée sur le parking et revenir à la caisse.
Tous croient sortir pour chasser ou s'entraîner.
Premier jugement par M.Dellatorre qui trouve Brim très bien proportionné, avec de très bonnes angulations et d'excellents aplombs avant et arrières, une très bonne sortie d'encolure, la tête est jugée correcte mais pas "distinguée", ni élégante. Pour l'éleveur que j'essaie d'être ce sont des commentaires très positifs et qui confirment pleinement 2 ans après, ceux que m'avait faits Michel Toullec lors de la confirmation.
Ces commentaires sont des indicateurs d'élevage très importants : d'une bonne construction sort un bon mouvement en style Pointer et comme le mental et l'équilibre sont là aussi, ça en fait un super chien de chasse doublé d'un trialer sans parler de la gentillesse et l'affection qu'est capable de donner Brim.
Les 2 autres jugements en suivant, Dr Le Tinnier et M. Le Pennec. Nous ne bougeons pas ce sont les juges qui changent de ring. Au bout du bout les 3 jugements sont compilés et l'appréciation définitive en sort. Pour nous ce sera un TB.
En attendant le repas, j'irai visiter l'intérieur du château-Prieuré dont l'église du XIIeme siècle est époustouflante de beauté dans ses lignes architecturales épurées.
Un tour chez les artistes présents, Yvan Collin pour ses sculptures Bois, Henri Fanjul (un marseillais, allez l'OM) pour ses magnifiques aquarelles de chiens de chasse, pointers inclus dont il sait retranscrire sur le Vélin, l'intensité d'un regard ou l'émotion que procure un pointer au galop.
Un salut amical à Jean Luc Vigué de la célèbre galerie EMPREINTE qui expose toujours, entres autres merveilles, des bronzes à tomber parterre tellement agréables à toucher notamment "La main à la Bécasse". Que d'émotions…
Repas en plein air dans la cour du Château, très agréable, avec beaucoup de places pour tous.
L'horaire étant respecté, l'après midi se passe tranquillement avec les récompenses suprêmes, les lots d'élevage, la meilleure tête…
Nous ne verrons pas tout car nous devons consacrer du temps à nos amis avant de rentrer.
Bonne journée dans l'ensemble qui m'a permis de revoir beaucoup de gens sympas, d'en rencontrer d'autres inconnus mais qui me connaissait à travers le site et qui apprécient ma vision du pointer à la chasse et en concours, de consacrer du temps à des néophytes qui ne le resteront pas longtemps.
Bien sur, nous en avons croisé qui cultivent toujours l'art de se montrer désagréables, mais je préfère les laisser à leurs aigreurs.
Je préfère l'émotion provoquée par un propriétaire d'un très grand cabot qui m'entendant appeler Bri Bri me dit en passant "ha, c'est lui, Brim" avec le sourire.
Il est temps de rentrer, des souvenirs pleins la tête, pour s'occuper de ceux qui sont restés à la maison et qui languissent leurs copains en ballade.
Bravo à Patrice Montolio, le jeune délégué de l'Hérault, pour avoir réussi le challenge qu'est l'organisation d'une Nationale d'Élevage, grâce à son épouse et à son équipe, où connus et inconnus ont travaillé ensemble pour le plaisir de tous et le confort de nos chiens.
AG
MAJOR nous a quitté ce matin du 8 juillet...

Major est parti rejoindre son père Hérold au pays des chasses eternelles...
Major a succombé à une hémorragie interne suite à sa première chimiothérapie de lundi. Il lui avait été découvert un cancer des ganglions au début juin...presque pour son 13eme anniversaire.
Celle ci lui a été fatale et hier on avait tout tenté avec les Docteurs Péroux et Bord pour atténuer les effets secondaires et tenter de passer ce cap difficile.
Et ce matin à l'heure ou il avait l'habitude de venir me tirer du lit un spasme plus violent que les autres l'a foudroyé. Il a voulu tout de même sortir pour aller sous l'olivier à l'ombre duquel il se tenait le soir pour m'attendre revenir du boulot...
Je l'ai ramené à la maison dans mes bras et là dans un dernier cri de douleur il s'en est allé, au même moment une tourterelle est venue toquer à la porte-fenetre dans la véranda. Il me plait de penser qu'elle est venue chercher son âme pour la conduire vers Hérold...
Très bon chien de chasse, très viandard, tueur sans pitié pour le gibier bléssé.
Major etait un Pointer de chasse très polyvalent ayant eu sa période lièvre et sanglier jusqu'à ce qu'il se fasse charger et se calme. Ses gibiers de prédilection : le faisan et la bécasse bien sur !
Sa particularité : faire voler le gibier d'élevage en le manoeuvrant toujours vers moi. Et ça il me l'a fait des dizaines de fois.
Toujours le premier debout et le premier à vouloir partir à la chasse, je ne pouvais pas le laisser à la maison. Il a fait pratiquement toutes les sorties jusqu'à sa derniere saison 2008-2009...Il avait le privilège de rester en liberté autour de la voiture pendant le casse croute de midi dans les bois quand on chassait la bécasse au grand dam des autres enfermés...
Mon seul regret ne pas lui avoir tué une derniere bécasse...
Adieu mon ami.
HOMMAGE a une anonyme

Une personne anonyme du pointer vient de nous quitter
Amoureuse du pointer anonymement, un peu par la force des choses, du a la passion dévorante de son fils.
Malgré son âge avancé, les caresses et les soins apportes aux chiens de son fils, étais journaliers ! Elle s’est occupe de la dernière portée comme le fais une grand mère avec ses petits enfants.
J étais admiratif devant ce petit bout de femme, qui malgré l âge, bon pied, bon œil faisait le rapport détaillé du comportement des chiots et des autres chiens. Rien ne lui échappait Elle m’a toujours épaté par son constat toujours juste, la sagesse de l âge sans doute !
Personne ne la connaissais dans le milieu, sauf les proches du fiston, que lui, pour certains on connaît trop ! Une femme dévouée complètement aux pointers du fils !
Cette personne est la MAMAM de mon ami ANDRE GIRAUD
Aujourd hui mon appel téléphonique t as trouve effondre, et m’a laissé sans voix, ne sachant quoi te dire, mon ami, que dire devant la perte d’une maman ? Aucun mot ne pourra te consoler, ni ta sœur et ton frère d’ailleurs. Une page se tourne une fois de plus, dans le grand livre de la vie, le seul ouvrage où il n y a pas de fin.
Sache, que je partage ta peine, et je te présente mes plus sincères condoléances, et que je suis de tout cœur avec toi
Avec tendresse
Jean marie
Tess du Bois du LIGOURES