Relais info Pointer Club : création du CNP.
Dossier publié et disponible sur le site du Pointer Club.
Il en va :
1. de l'avenir d'une espèce
2. de l'avenir des Fields trials de Printemps et de Grande Quête en France !
3. de la selection du Pointer sur du gibier naturel et sur des terrains permettant de juger le style de race.
Projet de création : CLUB NATIONAL DE LA PERDRIX
A l'initiative de M. Jean GRALA, 1er prix des honneurs de la chasse Laurent Perrier Groupama.
Renseignements : jeangraladelille@free.fr - tél 09 52 70 45 76 ou 06 78 78 38 83
Le CNP sera une association cynégétique française qui aura pour vocation à regrouper tous les pratiquants de la chasse à la perdrix grise et rouge, au chien d'arrêt.
Les objectifs de CNP :
d'étudier la vie, les moeurs de la perdrix, ses tendances démographiques, à partir d'observations sur le terrain, comptages de printemps, échantillonage, et analyse de tableau ratio jeune - poule.
de connaître l'état de conservation de l'espèce sur l'ensemble de son secteur de territoire, afin de mieux orienter les décisions utiles pour assurer sa pérennité et celle de sa chasse ; être promoteur d'un développement durable et écologique de la chasse.
chasse individuelle de la perdrix au chien d'arrêt ou leveur au début septembre, pour sélectionner les oiseaux à prélever.
s'engage à travailler avec des organismes gouvernementaux, parmi lesquels l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) et le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), ainsi que la FNC, et les fédérations de France, et autres organismes cynégétiques.
OUVERTURES ANTICIPEES
Le décret n° 2005. 691 du 22 juin 2005 relatif à la chasse à la perdrix grise de plaine, et modifiant le code de l'environnement (publication du 23 juin au J.O.) prévoyait l'ouverture anticipée du premier dimanche de septembre à l'ouverture générale, pour les polulations naturelles de perdrix, sur les territoires couverts, pour toute la période d'ouverture, par un plan de gestion cynégétique approuvé ou par un plan de chasse.
Il prévoyait que la chasse devait être pratiquée avec des chiens d'arrêt ou leveurs. Sept départements bénéficiaient de cette ouverture anticipée, et si toutes les sociétés de chasse n'ont pas voulu bénéficier de ce décret, celles qui l'ont fait en tirent un bilan remarquable.
OUVERTURE AU 1er DIMANCHE DE SEPTEMBRE
Pourquoi cette ouverture anticipée est une bonne chose ? Le perdreau gris au nord de la Loire et le rouge au sud, dans ces régions ce sont des oiseaux emblématiques de la plaine, dont la chasse au chien d'arrêt procure des émotions fortes.
L'ouverture fin septembre ne permettait plus ce mode de chasse car il n'y avait pratiquement plus de cultures (betteraves, pommes de terre ...) et petit à petit, de nombreux chasseurs avaient renoncé à leur passion. La chasse individuelle n'étant plus possible, les battues devinrent la règle, les chiens d'arrêt furent remplacés par les retrievers. C'est la raison principale de la désaffection de nombreux chasseurs. La chasse en battue, elle, ne permet pas de gérer les prélèvements (tirs des jeunes perdreaux plutôt que des perdrix adultes et elle est très meurtrière).
CHASSER AVEC SON CHIEN
En effet, la pratique de la chasse en battue n'est pas de la chasse mais du tir, et cela n'a rien à voir avec l'osmose que l'on rencontre entre un chien et un chasseur traquant le perdreau dans un champ de betteraves. Quel bonheur de pouvoir, en effet, chasser dans les terrains couverts avec son chien, même si nous ne chassons que cinq à six fois le perdreau par an. C'est un réel plaisir de voir son chien à l'arrêt, puis d'entendre la compagnie se lever et d'en prélever un.
Par contre, quelle tristesse de chasser dans une plaine dénudée du fait que les récoltes ont été effectuées beaucoup plus tôt en saison et la modernisation permet d'aller beaucoup plus vite.
LA LOI BOUCHARDEAU
Et il n'était pas possible d'avancer l'ouverture de la chasse puisque le décret ministériel de 1986, appelé "la loi Bouchardeau", fixait l'ouverture générale de la chasse, pour nos régions, au quatrième dimanche de septembre, dans le but de protéger les perdrix (but non atteint malheureusement) et jamais, malgré les engagements successsifs de plusieurs Ministres chargés de la chasse, nous n'avons pu obtenir l'avancée de cette ouverture.
OFFICIALISER L'OUVERTURE ANTICIPEE
Notre volonté n'est pas de chasser plus, mais de chasser mieux, puisque le prélèvement sera toujours identique et calculé en fonction des comptages de printemps et des échantillonnages d'été, qui fixent l'attribution des bagues de prélèvement.
D'autre part les prélèvements qui ont eu lieu début septembre, ont prouvé qu'il était prélevé beaucoup plus de jeunes perdreaux immatures, nés bien après le pic d'éclosion normal, et qui auraient donc été voués à une mort certaine en hiver puisque ce jeune perdreau n'aurait pas eu les capacités nécessaires pour survivre à un hiver normal, et c'est cela qu'il faut arriver à "officialiser". Personnellement, je suis persuadé que mon raisonnement fait preuve d'une logique et d'un vécu depuis plus de trente ans sur les territoires.
Il faut convaincre, avec des éléments scientifiques tels que les comptages de printemps, les échantillonnages d'été, et analyses de gibier prélevé, et cela est en bonne voie car les premiers résultats de ces analyses nous confortent dans nos dires et nous invitent à poursuivre dans cette voie.
LE CHASSEUR RESPONSABLE
S'il n'y avait pas de chasseur responsable, il n'y aurait plus de gibier. En effet, qui, plus que le chasseur, est le garant de l'avenir des espèces chassables ? Le chasseur doit être acteur et promoteur d'un développement durable et écologique de la chasse. Il veille à ce que les prélèvements préservent le bon état de conservation des populations des animaux chassés.
LES PRELEVEMENTS
Je suis convaincu qu'il faut prélever les jeunes perdreaux qui se laisseront plus facilement arrêter par les chiens qu'une perdrix rusée, et qu'en prélevant ces jeunes perdreaux, qui n'auraient pas été reproducteurs l'année suivante, nous sauvegardons les perdrix qui, elles, donneront de belles compagnies l'année suivante.
C'est le même raisonnement qu'ont eu les chasseurs de grand gibier, il y a quelques années, en prélevant plus de jeunes animaux (chevrillards et marcassins) et en épargnant les adultes reproducteurs. Quant j'ai commencé la chasse, il y a maintenant cinquante ans, il était impensable de tirer un jeune chevreuil ou un petit sanglier. Il fallait absolument tirer les gros animaux, et ensuite, lorsqu'il y a eu un prélèvement raisonné, pas seulement axé sur les adultes, les espèces chevreuils et sangliers ont vu leur poplulation s'accroître d'une façon conséquente.
LE MONDE AGRICOLE
Il est évident qu'il faut travailler en symbiose pour une meilleure compréhension des uns et des autres. Il faut qu'il prenne conscience d'une culture raisonnée et un parcellaire prenant en compte la faune sauvage ce qui pourrait inverser la capacité d'accueil de nos perdrix.
L'ETHIQUE DE LA CHASSE
L'image d'une vingtaine de chasseurs, en ligne, attendant les perdrix en battue pour les tirer, n'est pas une image représentative de la chasse. Par contre, un chasseur avec son chien, cela est une image positive de la ruralité, et elle contribue à ce que la chasse soit reconnue comme une passion légitime et écologique.
TABLEAU RECAPITULALTIF DES RESULTATS DES OUVERTURES ANTICIPEES
Ce tableau démontre bien qu'en chassant tôt on prélève beaucoup plus de jeunes, ainsi les naissances vont se rapprocher de la bonne période de reproduction, soit de fin mai au 15 juin. Il démontre bien les ratios de prélèvements de 5.02 jeunes par poule adulte, et les naissances en très mauvaises périodes passent de 10 couples en 2002 à 2 couples en 2007.
Il n'y a pas erreur, c'est une obligation de chasser les perdreaux aux chiens d'arrêt. C''est ainsi que le chasseur se portera garant de l'avenir de la perdrix
Jean GRALA
Information transmise par P. GRYSON, délégué Nord/Pas-de-Calais