Conte de Chasse....avec des Pointers

[6/1/2007] Hommage à une Belle…

Ce n’est pas moins de trois Pointers qu’il a fallu pour la coincer, cette Belle Mordorée que nous connaissions depuis la Mi-Novembre. Nous l’avions arrêtée maintes fois et toujours elle arrivait à se démarquer des chiens ou de moi-même.

Nous n’étions pas les seuls à la courtiser. Mais elle avait la ressource de se retrancher en forêt domaniale chassée seulement trois jours par semaine.

Aujourd’hui en ce jour « des Rois » j’avais décidé de faire un grand parcours avec Tess et Tyson puis au dernier moment sur son insistance je leur adjoins Patsy.

Les bois semblaient ne pas avoir été dérangés depuis le matin, Miraculeux !

Premier contact avec une belle, Patsy beepe 2 fois en bord de chemin puis plus rien je laisse les trois chiens poursuivre et s’agrandir dans l’espoir de la retrouver, mais non : elle est devenue invisible comme souvent depuis la mi-décembre.

Nous arrivons au domanial et je décide d’aller saluer une Belle plutôt farouche que m’avait découverte Tess la semaine passée. Les chiennes font bien leur boulot, Tyson aussi chacun son bout de terrain.

Regardant Tyson pousser une pointe devant moi sur le chemin, je vois la bécasse sauter le chemin 50 m devant lui et 5 secondes après les 2 chiennes sortir du bois, toujours aussi farouche la Belle…

Pas la peine d’insister, je prends à droite pour aller faire une bordure de coupe de 5 ans et de vieux bois au soleil, tranquille. Je siffle les chiens qui ont tendance à s’égarer dans la coupe, l’intéressant étant le vieux bois.

Tess à 10 m devant moi sur le chemin de coupe, lève son nez pour prendre une émanation mais Tyson nous dépassant à Mach 2, l’entraîne dans son sillage, l’influençant à tort.

Je n’ai pas bougé, Patsy revient au contact, prends la même émanation, rentre au bois 20 m et se fige. Je contrôle le coulé puis décide de rentrer avec le moins de bruit possible mais cela fait bouger l’oiseau vers l’intérieur du bois, aussitôt re-verrouillé par le coulé de Patsy. Je me place dans un endroit un peu moins serré j’ai la chienne à 5 m et je ne la vois pas. Comme d’ailleurs je ne vois pas l’oiseau s’envoler. Juste entendue tellement les chênes verts sont serrés.

Retour au chemin, les chiens s’agrandissent encore au maximum, rien.

Je sais ou nous pouvons peut être la retrouver et nous y allons en chassant tranquillement.

Un chemin traverse le bois 300 m plus haut, nous y arrivons, les chiens se partagent entre la gauche et la droite du chemin, ouvrent grand, plus loin que le bout de cloche, je savoure mon plaisir ni ils se gênent ni ils se jalousent. Cela dure, rien, pas d’arrêt de cloche, pas de beep lointain. Après 500 m de chemin, j’y crois plus soit un chien l’a oubliée soit elle a volé devant l’un d’eux à la cloche.

Demi-tour il fait chaud je siffle les chiens pour venir boire au trou d’eau.

Soudain il m’apparaît qu’ils ont négligé une partie du bois au début du chemin, j’y envois Patsy, 30 m, arrêt de la cloche, je rentre au bois en essayant d’être discret et d’arriver devant la chienne, la cloche de Tess s’éteint à droite de sa mère, Tyson qui est devant moi patronne en voyant sa mère à l’arrêt. Cernée par les chiens, elle n’a d’autre alternative que voler vers moi, mon coup de 10 la fauche en pleine ascension. Tous les chiens viennent la mordre gentiment comme un dernier hommage avec les yeux pétillants de plaisir.