du bois du Ligoures

du bois du Ligoures Pointer

Pointer

Carnet 2013-2014

Carnet 2013-2014

Après une ouverture anticipée au sanglier, passionante, voici une ouverture générale qui ne l’est pas moins.

Le temps se gâte, vers les 6h00, avec des éclairs, tonnerres et averses diluviennes.

J’ai pris les 4 plus jeunes et Gasper. Après un petit café, nous nous lançons dans le bain. La pluie n’est pas froide et les Pointers bouillant d’impatience. Je choisis un coin de la plaine avec des haies, des fossés boisés ou les perdreaux peuvent se mettre à l’abri.

Je prends les 4 d’un coup, pensant ne faire qu’un passage, vu le temps. Après 2 heures de chasse RAS, quelques émanations sans suite.

Je reprends Diavolo pour faire un tour avec Gasper, qui commençait à s’impatienter.

Il s’affaire pas mal et trouve un gîte de lièvre et part à fond sur le pied tête baissée et ne voit pas la cloture électrique des vignes, et paf le chien ! Il arrive à ressortir sans toucher les fils, je l’accueille avec des caresses mais bon le ressort est cassé pour un certain temps. On continue comme si de rien n’etait, Diavolo fait sa vie, traverse un labour pour controler une « ribe » au milieu du champ qui marque une difference de niveau. Il se fige à 3m de la ribe pendant que j’essaie de récupérer Gasper, vu que des connards font les chemins de terre dès 9h30/10h00 en 4X4 pour voir si des fois il pouvait tirer un perdreau parterre. N’ayant pas ma patience, les 2 perdreaux volent hors de ma portée direction la réserve. Je compterais 5 4X4 en 30mn qui défileront en plaine.

Le lendemain, pas mieux avec Gasper qui se fera piquer par des guêpes en traversant une luzerne…maintenant il marche 3m derrière moi…

Samedi 14

Chasse au perdreau sur un autre territoire magnifique. Il a été laché un complément de gibier mais très peu. 1er tour Bitter Devil dans un territoire alternant le fermé et des landes, Bitter fidèle à lui-même nous trouve un chevreuil puis un sanglier. Sur le retour un perdreau ne se laissera pas bloquer par les 2, courant comme un lapin pour sortir au chemin et voler. N’étant pas arrété, je ne tire pas.

Second tour avec Brim Diavolo et Gasper qui a retrouvé sa confiance. Nous prenons le coté plus ouvert de la chasse, alternance de friches, de haies, de petits bois. Plus de cloche de Brim qui ouvre grand et est cette année dans la plénitude de ses moyens. Un perdreau nous passe sur la tête et va se poser 50m devant nous et voilà Brim et sa cloche qui arrive. On continue en direction, je les laisse faire, Brim repart et c’est Diavolo qui arrive à bloquer ce rouge piéteur. Patron bref de Gasper (patte av droite pliée, of course !) qui piste et va faire voler. Le perdreau fait des plumes au 2eme coup…et continue. Brim revient et on continue en direction de l’envol pour essayer de le retrouver. Je laisse faire les chiens sans un mot, pensant que s’ils sont capables de le trouver vivant, ils peuvent le trouver mort. 5mn après, Brim revient avec le rouge en gueule, image magnifique d’un Pointer rapportant naturellement pour son maitre.

Ce sera tout pour la matinée.

 

Samedi 21

150 perdrix rouges sont lachées maintenant par les gars qui vont à la battue au sanglier soi disant pour plus d'équité...

Je passe 6 chiens sans rien trouver de la matinée malgré un gros travail des chiens.

Bref je suis à la voiture garée loin de la route mais en bordure du terrain de chasse. Tous les chiens sont lachés avant le voyage retour. Je range tout mon fourbi quand j'entends le très courageux Diavolo aboyer, il se trouve près du chemin qui rentre en plaine. Il aboie à un 4X4 qui arrive et cela à pour effet de rameuter TOUS les chiens à la route...

Je n'ai pas le temps de porter le sifflet à la bouche que MIRACULEUSEMENT LE SUZUKI passe au milieu de tous, sans rien toucher. Il a fallut entendre le chapelet que je lui ai débité (aucune insulte mais des propos virils) pris par le stress.

Le gars n'a pas demandé son reste.

Puis 5 mn après revoilà mon chauffard, mais à pied. Un gamin de 20 ans, qui me connait de la battue, véxé de s'être fait engueuler et qui avec courage vient aux explications.

Il n'avait pas saisi qu'il etait passé près de la catastrophe. Les larmes lui sont montées aux yeux.

Son explication : il passe soi-disant par là pour rentrer chez lui...sauf qu'il n'habite pas en plaine et que par la route goudronnée c'est bien plus court.

L'avantage avec les jeunes permis, éduqués par la préparation à l'examen, c'est que l'on peut discuter.

Mais malgré tout, ils sont les héritiers des mauvaises habitudes de générations de chasseurs sans trop d'éthique. J'ai essayé de lui faire comprendre que pénétrant sur le territoire de chasse en voiture, il croiserait tôt ou tard un chien et qu'à force, il dérangeait le gibier qui reste dans la réserve.

 

Octobre

 

Le 9 : à la St Denis la bécasse rentre au pays !

Le 18 : A la St LUC, le grand truc ! (gros passages de migrateurs)

Un lacher ou peu de monde est présent, très bien car j'avais prévu de faire plaisir à mes vieux plein d'arthrose Uméa et Tyson et Devil pour battre la campagne.

Nous avons la chance de démarrer seul car tout le monde s'est bien réparti.

Devil, revenant d'une embardée, débouche sur le "débrousaillé" qui borde le chemin en plein milieu de 5 ou 6 perdrix rouges. Arrêt au frein à main ! Je suis à 40m de lui mais 1 malheureux me vient droit dessus ! Pan et voilà Tyson heureux de venir le charger et me le rapporter. Les 5mn qui suivent me sont pénibles car échauffés les 3 ne se patronnent pas et me font voler 2 faisans coup sur coup...

Petite remise en ordre et la chasse se poursuit par un arret d'Uméa sur un perdreau que je ne tire pas car le tableau est limité à 2 pièces et j'ai encore 3 Pointers à sortir. 

Profitant que les chiens sont un peu loin, je me cache pour observer un papy qui appelle son EB 12 fois par minute, à 3 sifflets + la telecommande du collier électrique autour du cou et ne s'en sort pas . Son EB est excellent et n'a rien à foutre de lui, il lui arrete une poule faisanne très véloce qu'il coule très bien mais comme son maitre n'est pas sûr de rester au contact : il tire la poule PARTERRE !

Enfin je rentre changer de chien. Devil s'affaire et semble avoir du mal à bloquer un faisan "coureur"...Arrivé à un carrefour de chemin il prend la mauvaise option, car innocent, il n'imagine pas qu'un volatile fasse un contre-pied...ce qui n'échappe pas à mes papys qui étant cuits font marcher leur pif comme des hottes aspirantes ! Au bout de 20m ils me le bloquent et le "De colchidie" n'a plus qu'à voler...

Je repars avec Brim, Bitter et Diavolo sous le soleil et la chaleur.




 

Fin Octobre



Continuant la formation du copain néophyte, ce samedi nous voilà partis pour une matinée « cocotte ».


Nous avions déjà passé une matinée à courir les perdreaux avec Brim Bitter et Diavolo. Un  Bel arrêt suivi de 2 loupés magistraux de notre part. Dans une grande clairière, arrêt « miroir » des 2 B, je monte aux chiens, le copain restant 7/8m en arrière.


Excessivement prudent, il ne charge son Robust que si besoin sauf qu’avec l’émotion de l’arrêt et le manque d’expérience, cela est moins facile qu’à froid.


Profitant de ce répit, les piafs se coulent entre les 2B pour voler dans leur dos et le mien, tir précipité 2 trous de ma part et 1 de la part du copain qui n’avait réussi qu’à mettre 1 cartouche…


Diavolo qui entre temps nous avait rejoint et s’était mis « au patron », aux coups de feu, se remet en mouvement pour venir arrêter un autre rouge à 3 m du copain qui un peu étonné, n’avait bien sûr pas rechargé son juxta !


Pas grave ! Les Pointers nous ont fait plaisir et démontrés leur efficacité à la chasse.


Donc ce samedi, nous nous mettons en route tranquillement, les Pointers sont un peu excités mais sans plus, d’autres cabots en forme se chargent de mieux répartir le gibier sur le territoire au grand dam de leurs maitres…


Le premier à ouvrir le bal est Diavolo en prenant un arrêt en bordure d’un merdier, puis en cassant et re-arrêtant à chaque avancée du piaf. Je suis obligé de passer devant le chien pour mettre à l’envol. Une poule faisanne gicle des kermès pour me passer sur la tête et partir dans mon dos. Le copain disperse 72grs de plombs et je la tombe au second coup. Nous la retrouverons facilement grâce à un autre chasseur et aux chiens.


Nous reprenons notre déambulation, je passe 2 cartouches de 6 au copain qui n’a que du 7.5 et un canon rayé et l’autre cylindrique…


Pas vraiment un fusil pour chasser à l’avant, le rayé étant à réserver pour le lapin et la bécasse.


Sur le plateau, j’aperçois 50m devant nous, Brim couper notre chemin en coulant. Le temps de démarrer, le perdreau décolle et passe sur le chien, je lâche un coup précipité sans résultat ! Pas grave du tout ! Les 2 se rejoignent et chassent ensemble maintenant. Car depuis la poule, Brim tirait un peu la gueule de s’être pris un point par un minot ! Ça va mieux et ils vont me le prouver 5mn après. Notre chasse est magnifique parce que de nombreux layons ont été ouverts ce qui est favorable au gibier pour se défendre et pour y vivre (grâce aux égrainoirs et cages de rappel). Les perdreaux apprennent vite à profiter du layon proche pour se défaire du chasseur.


Brim et Diavolo rentrent ensemble dans le premier layon de droite et après 10m s’immobilisent en arrêt miroir, les perdreaux entre eux. J’arrive aux pointers quand les oiseaux décollent et n’ayant pas pu me placer, les perdreaux me passent derrière les pins. Heureusement le copain, mieux placé, peut en décrocher un, grâce au 6. Son premier gibier que Diavolo va attraper car il est blessé.


Je le félicite comme il se doit quand arrive un gars pas très content car soit disant sa chienne BF « travaillait » ces perdreaux depuis 5mn.


Nous ne prenons pas la mouche car nous compatissons sur ce manque d’efficacité, je lui conseille de prendre rapidement un Pointer et il peut me contacter pour aller en chercher un dans le sud ouest.


Limités à 2 pièces par personne, nous décidons de rentrer pour changer d’équipe de chien.


Bitter, Devil et Uméa peuvent enfin assouvir leur passion. Uméa est même allé se cacher derrière la voiture pour me forcer la main à l’emmener et c’est le pôvre Tyson qui retournera au chenil (il sortira demain !)


Nous ferons  un grand tour, pour que sur la fin, les trois arrêtent un perdreau en bordure d’une luzerne 80m devant nous. Malheureux qui a choisit de fuir droit sur nous et mon 6 le cueille à 20m alors qu’il se pensait sauvé …


Cruel destin !


Bitter arrive le premier et ne laisse personne approcher, il viendra tout de même le cracher sur les pieds du copain. Il est midi : fin des hostilités et place aux grillades. Le GPS affiche tout de même 10.5 kms pour 3h45 de chasse.

Novembre


Novembre,

Enfin les Vacances ! la liberté retrouvée jusqu'à fin décembre.

Cette année la chasse à la bécasse a commencée très tôt pour certains, peut être cela vient du communiqué du réseau bécasse démesurément optimiste.

Perso nous sommes sortis à la bécasse qu'à partir du 28 octobre sans résultat et ceci pendant 3 ou 4 sorties car mes territoires ne sont pas forcément précoces.

 

 

Plus de chasseurs aussi que les autres années ( congés, chomage...)

Nos premiers oiseaux nous les avons trouvé ce jeudi 7, sur un magnifique territoire d'arrivée. Tyson et Diavolo rentrent en piste. Jeune présompteux, Diav pense qu'il va pouvoir dominer le papi et son arthrose et lui mettre la tête dans le sac.

Sauf que le papi ne s'occupe pas de ce bouffon et avec ses moyens et l'expérience du terrain, s'échappe pour aller nous trouver un oiseau au fond du bois, trop loin pour étre servi rapidement.

Mais cette bécasse aura la faiblesse de venir se faire admirer à 20m à notre gauche pour sauter dans la chasse voisine. Avec un autre chasseur elle aurait joué sa vie.

Malgré un petit mistral il fait encore chaud, 20° à midi...Tyson est cuit mais nous allons visiter un autre coin d'arrivée en passant par le trou d'eau régénérateur.

Tyson récupère en restant avec moi et Diavolo prends la relève en explorant avec méthode les 2 cotés du chemin.

Proche d'un point stratégique Diav se fige en rentrant dans le bois à gauche, 20m devant nous.

Je n'entends, ni ne voit rien sous les chênes verts mais Diav ne ment pas et n'arrête pas les sanguins. Cela remets en selle, Tyson  qui n'a rien perdu du spectacle.

100m plus loin sur la droite du chemin, 20m à l'interieur du bois, les 2 cloches s'arrêtent ensemble, je demarre et quand je suis encore à 10m des pointers à l'arrêt cote à cote, la bécasse démarre avec fracas et disparait dans les branches en un 1/4 de seconde. Nous ne le retrouverons pas mais nous sommes heureux.

Nous ferons 2 autres endroits avec le reste de la bande sans succès. 

Il est temps qu'il repleuve car il n'a pas assez plu et le mistral assèche tout.

Les Jours d'après

Enfin passé ce putain de mistral qui bouffe les cloches car les feuilles ne sont pas encore tombées à cause du manque de pluie.

Les sangliers qui pullulent malgré les prélèvements et Bitter qui les marque au beeper mais laisse vite tomber quand je l'appelle, s'il ne se relève pas c'est un piaf à long bec.

Le pénible c'est quand les cochons sont dans les remises et l'autre jour en passant devant Bitter la laie meneuse était énorme avec ses rejetons au nombre de 6 ou 7 ! En plus cela fout le stress à Brim et Devil qui ne vont pas rejoindre Bitter dès que le beeper sonne !

Donc après le 3eme arrêt sur sanglier mon Brim n'était plus trop en confiance, il en était à surveiller les alentours, lui qui à dans sa jeunesse, a été chargé et poursuivi sur 30m par 2 ou 3 cochons belliqueux.

Je les laisse faire et tous les 3 partent vers la droite, négligeant "la remise de Patsy" : petite clairière de 10m2 propice aux arrivées.

Je pensais tout haut que j'allais encore trouver un oiseau avant mes pointers !(humour 2e degré) en attendant sagement en lisiére.

 

J'attendais depuis 1mn quand Brim me rejoint, toujours stréssé, passe devant moi dans la draille sans rien sentir.

Quand il est à 5m de moi je remarque une forme "mordorée"qui bouge sous le buisson devant moi et s'envole tranquillement, se faisant se retourner Brim, étonné, et moi éclater de rire !

Eh oui pépère le manque de concentration se paie cash ! Ce qui n'a pas du aider Brim je pense, c'est qu'elle me voyait depuis 1 ou 2mn à 2mètres d'elle et peut être retenir un peu son odeur. Un autre oiseau fantôme pour Bitter et c'est le retour à la voiture après 3h de bonheur derrière mes Pointers.

 

 

Fin Novembre Début Décembre

Par manque de temps je ne fais plus de résumé chronologique mais simplement d’anecdotes de chasse. Les 2 dernières semaines ont été perturbées par la pluie et la neige. La lettre du Réseau Bécasse confirme les observations de terrain, la migration a un peu de retard au vu du temps froid qui tarde à venir aussi dans le nord de l’Europe. Nous aussi avons chassé

en tee-shirt et gilet jusqu’au début novembre. Les premières vues depuis le début du mois sont pratiquement inapprochables même sans beeper (dont je me sers de moins en moins). Certaines volent dès que la cloche s’approche, d’autres se laissent arrêter mais décollent aussitôt et aussi très loin. Ma paire de petits vieux se font mystifier cette année, 2/3 arrêts dans l’heure mais sans pouvoir les tenir.

Jeudi

Tyson avait « des grillons dans le ciboulot » et bouffait le bois comme du temps de sa jeunesse. Faut dire que lors des sorties précédentes il s’était pris quelques points dans la tête de la part d’Uméa. Bien sûr qu’il a finit par la trouver sa bécasse mais loin de nous, juste le temps de l’entendre décoller et la voir voler entre les têtes des pins laricio. Peu après, dans un autre secteur, un ruisseau très propice, je suis en train de me débattre avec le GPS, quand Uméa serre un oiseau sur le versant gauche à 20m de moi.

Bêtement je privilégie la prog du GPS et quand je me décide à rejoindre Uméa, c’est juste pour entendre le décollage violent et l’entr’apercevoir entre les feuilles et subir le regard noir de la chienne. Elle s’est consolée le samedi d’après avec son binôme en trouvant férocement 3 cocottes coup sur coup avec brio et maitrise. Plusieurs retours sur le même site avec mes petits vieux Tyson et Uméa pour essayer d’enregistrer des images d’arrêt et

d’envol avec la camera,mais nada cette année que des fantômes

qui ne se laissent pas bloquer. Je dois avoir des images qui l’entr’aperçoivent se débiner devant les chiens qui sont encore à 20m d’elle !

La saison ne semble pas mauvaise car des remises sont à nouveau

fréquentées alors qu’elles étaient délaissées depuis 4/5 ans.

On en trouve entre 2 et 5 chaque jour, folles et moins folles,

tous les ont dans le nez de Tyson au petit Diavolo en passant par

Bitter qui pratique l’alternance 1 arrêt Sanglier, 1 arrêt Bécasse,

1 arrêt Chevreuil, 1 arrêt Bécasse etc.etc.




Brim est grandiose dans son intelligence de chasse, il garde la tête froide sur les oiseaux pour les manœuvrer et les bloquer. Malgré tout avec ces fantômes il faut bien connaitre le terrain pour lui donner le plaisir de mordre une de ces belles !

L’autre satisfaction est Diavolo qui a une passion chasse extrême et un instinct de prédateur avéré, lui qui n’est pas un "warrior" dans la vie de tous les jours. Il n’a pas hérité que du physique de sa Gd Mère Tr Été Patsy,il a hérité aussi de la passion de cet oiseau, comme sa mère Tess et son défunt papa Skipper.





































Mais avec le plus d’une rapidité d’exécution dans le coulé, très Pointer.

Il s’entend très bien avec Brim et apprends


beaucoup de lui en ce moment.

Hier au soir en rentrant, c'est la première fois que je vois une bécasse sur le goudron de la route, à droite. En s'envolant 10m devant la voiture elle a pris le risque

de passer devant la voiture et traverser la route. Vendredi jour d'arrivée des bécasses sur le Haut Var c'est un oiseau qui fuyant les cloches de Brim, Bitter et Diavolo me passe à moins d'un mètre, slalomant entre les chênes.

Le samedi, les bécasses se sont retrouvés en plein lâcher de gibier de tir en plaine.

Et elles se sont faites salement allumer, même par des "soi-disants" bécassiers. Ceux-là même y sont retournés le dimanche, alors que d'habitude ils ne chassent pas. Mes chiens étaient de repos pour 48h, avant de ré-attaquer le lundi !

Ils en avaient besoin pour retrouver du tonus ! Moi je me suis fait plaisir en allant chasser le sanglier et manquer un beau mâle (65/70 kgs) à 30 pas dans du clair ! 1 balle au dessus, une dans un chêne et la derniere trop basse entre les pattes. 

Fin Décembre

Reprises !

Reprise du boulot plutôt mal admise par les Pointers qui ne partaient plus le matin, à la chasse.


Et reprise de la chasse après les FÊTES. Les bécasses sont toujours aussi rares et de plus en plus farouches à force d’être persécutées par la ronde des chasseurs « normaux » et l’acharnement de quelques imbéciles heureux en quête de gloriole de comptoir ou de billets de 50€.  2 pauses « cocottes » sont venues ponctuer cette période pour détendre les chiens. Ils ne sont pas dupes car très intelligents, ils s’en amusent comme au Luna Park !



Pour Brim, Bitter, Devil et Diavolo, Uméa et Tyson, j’ai remarqué que leur quête et la façon de chasser n’est pas la même sur la partie du territoire dédiée aux lâchers et sur le reste du territoire plus dur et plus « biotope bécasse » .

La distance de chasse n’est plus la même et ils arrêtent de filer des coups de nez dans chaque buisson.




Lors de l’avant-dernier lâcher, j’avais fait un couple inédit Uméa-Devil ! La mamie s’étant remusclée au fil des sorties va mieux au niveau des articulations. Je la cherchais depuis 1mn quand je suis rejoins par les gardes chasse, une poule vole à 30m et bien sûr c’était sur l’arrêt d’Uméa. 

Occupé par le contrôle, je perds de vue Devil qui revient au bout de 5mn avec une poule faisane dans la gueule. Une poule qui avait pris des plombs et le chasseur ne s’est pas préoccupé de retrouver son gibier. Les 2 arrêteront une nouvelle fois à 20m de nous alors que je range mes papiers et ne peux tirer.

Changement d’équipe avec les 2 B et Diavolo.

Je pense faire les coins à bécasse plus tranquilles. Mais bon en traversant la chasse, Brim me ramène une poule faisane qui commence à raidir et dont je fais cadeau aussitôt à un chasseur malchanceux qui me croise.

Plus loin Brim et Diav traquerons notre copine bécasse dans de jeunes pins serrés sans pouvoir la bloquer, je la vois sauter le chemin à la cime des pins 30m sur ma droite.



Pas grave on continue et j’ai l’espoir de trouver celle du « poste 15 » (de la battue).

Là, les 3 font la différence et ouvrent grand et il me faut beaucoup d’attention  et du doigté pour leur faire explorer le terrain que je veux sans les brider ni risquer une sortie de main. 

Ce plateau est intéressant car les bois faits de chênes verts, chênes blancs, de pins, romarins, cades, ginestes sont ouverts d’une bande de 2m sur toute la longueur et de bandes de 2m perpendiculaires tous les 50/80 mètres.

Facile à chasser malgré le devers, poses + nombreuses, + facile pour les chiens et les bécasses qui des fois traversent ces drailles à pattes devant les chiens.

Et c’est le cas aujourd’hui, Brim remontait vers moi, coulant derrière notre oiseau piéteur, que j’attendais en lisière dans une grande charbonnière.



Au lieu de voler, elle a préféré traverser à pied pour rejoindre l’autre carré de bois sous l’œil de Diavolo qui a essayé de la bloquer, mais elle a volé dans le bois, bien à l’abri et ciao !

Sur le chemin du retour il fera la pige à ses 2 compères en arrêtant une faisane et les faisant patronner.




 


Pour le second « Cocott’Show », il s’est déroulé juste après la pluie de la nuit et fut une véritable catastrophe. Un premier couple Bitter-Diavolo commença bien par un bel arrêt des 2, mais le Coq Faisan manquait d’étanchéité et avait pris l’eau. Son envol fut laborieux et finit par un coup de 7 (cartouche MARY BG 33grs, achetez Français, cartouche de qualité).

On continue et on ramasse un Coq fraichement tué et abandonné au bord du champ. J’ai comme une vague impression que le fait que le bag limit soit de 2 pièces les jours de lâcher, certains tuent et ne ramassent pas (j’ai du mal à l’imaginer) ou bien victimes de tirs trop lointains, certains chiens n’ayant d’arrêt que le nom.

Diavolo se fige à l’arrêt dans une draille 50m à ma droite, mais déchainé il ne me laisse pas le temps de le rejoindre. D’un bond, il se jette dans les romarins et règle son compte à un coq trempé et me le porte fièrement. Un copain arrivant sur l’instant et ayant tout manqué, en accepte le don.

Retour au rendez vous pour faire chasser Brim, Uméa et Devil. Ils sont survoltés.

Il se met à pleuvoir et les chasseurs restant se réchauffent devant la cheminée pour l’extérieur et un verre de Ricard à la main pour l’intérieur.

Je vais être tranquille et mets les beepers pour aller voir nos copines au long bec.

Il nous faut rejoindre les tènements favorables. Ils ont pris leur quête bécasse et me sens parfois seul sur mon chemin. Tout à coup arrêt des cloches au moins 100m devant après le virage débroussaillé, 1 seconde après aboiement d’Uméa. Je sais : bécasse ! Le seul gibier où elle aboie à l’envol et parfois même qu’elle poursuit à vue en aboyant comme un courant. Elle a la hargne de ce gibier. Je rejoins les 3 chiens, excités comme des puces (c’est un comble), prêts à grimper aux arbres pour retrouver l’émanation. Ne sachant la direction prise, je continue le chemin. Bien m’en pris. Les 3 se séparent mais la cloche d’Uméa (héritée de la défunte Tess, son amie de toujours) ralentit et m’interpelle. Je me place face à elle car Uméa remonte vers le chemin en coulant cet oiseau piéteur. A 15 m du chemin la bécasse gicle des chênes verts, elle me voie quand j’esquisse le geste d’épauler. Réaction immédiate : elle fait un gymkhana entre les branches du gros chêne sans feuille qui me fait face ; pour enfin sortir au chemin 10m à ma droite où je me l’attends pour l’ajuster…sauf que je n’ai pas enlevé la sureté de ce p…de Beretta. Quel est le c…d’ingénieur qui l’a foutue en avant du pontet alors que Manufrance, Bénelli, Remington la mette en ARRIERE du pontet.

La contrariété passée, je suis bien content de ne pas l’avoir tuée, je l’aurai regretté car ça fait un moment qu’elle nous amuse.

On la recherche sans succès et sur le chemin du retour ils m’arrêteront un coq détrempé que je laisserais le sauvant des crocs de Devil. 

 

Dimanche de Fermeture

C’est plus par tradition que conviction que je me suis levé ce matin. Il faut aussi savoir lever le pied tranquillement. La nécessité est de sortir et faire chasser les Pointers pour leur santé physique et morale.

Pour une demi-journée je ne vais pas loin.

Première équipe Tyson, Devil et Gasper pour un tour d’une petite heure. Tyson a une foulure à l’avant droit et je ne veux pas trop tirer dessus. Ras si ce n’est un chevreuil assez malin pour laisser passer les chiens et s’enfuir dans leurs dos. Je l’ai entendu se glisser dans le feuillage à gauche du chemin.

Deuxième équipe les 2 B et Diavolo. Je décide de faire les limites de la chasse, partie plutôt escarpée qui sert de « refuge ». Je me suis un peu perdu dans mes repères et me retrouve très haut, plus haut que les endroits fréquentés par notre rouquine amie !

Pas très grave ces efforts supplémentaires, ils permettent d’éliminer la 2eme part de Gâteau des Rois mangée la veille. Tout péché à sa pénitence. Les trois ne souffrent pas trop dans ce dur paysage minéral où garrigue et maquis s’entremêlent. Ils explorent leur terrain avec méthode et j’essaie de rejoindre un Vallonet de chênes verts face à moi, espérant y trouver une draille. Arrivé sur le bord du Vallonet, j’ai un point de vue idéal sur l’autre versant. Brim est en dessous de moi et Bitter et Diavolo chassent ensemble mon versant jusqu’au bout, avant de basculer sur l’autre.

Je prends le temps de les regarder chasser. Blancs, ils se voient bien dans les chênes verts. Tout à coup 30m devant eux, à la cloche, la belle rouquine s’envole au dessus des arbres pour filer dans le versant hors de ma vue. En descendant, il s’avèrera que nous avons chassé 2 à 300m plus haut que d’habitude dans le travers !

Nous essaierons de la retrouver, sans illusion, car la végétation de repli est hyper-serré et qu’il est illusoire de l’apercevoir même à l’arrêt…

Ce sera tout pour aujourd’hui et c’est déjà bien d’avoir des chiens qui les trouvent et moi de les voir. J’ai fait mon quota de la saison et le fusil c’est pour « faire chasseur ».

Lundi de bécasse

La pluie est prévue pour l’après midi, donc nous attaquons tôt. Devil, Bitter et Uméa pour un premier tour, sur un territoire où il y a déjà 2 voitures. Je m’en fous c’est pour sortir les chiens. L’appétit vient en mangeant et le petit tour devient un grand de 2 h00.

Bitter fait sonner son beep dans le travers sous moi, j’hésite parce que je pense à une bête noire. Il persiste et comme sous les chênes verts c’est clair devant lui, je le rejoins fissa avec Uméa qui se mets en folie donc c’est bien Elle ! Quelques arrêts plus loin, arrêt Uméa et patron de Bitter face à un tas de pierres moussues, je suis à 3m d’eux et ne peux aller plus loin tellement c’est serré ! Je les regarde à travers le taillis et entends voler la belle sans la voir ! Magnifique travail des deux en équipe sur cette coureuse des bois. Le retour sera plus calme avec peu être un autre oiseau mais rien de sûr…

Changement de commune pour devancer la pluie.

Casse croute, sieste rapide pour attaquer en pleine forme la paire d’heure à chasser. Brim et Devil pour essayer d’aller bloquer la paire d’inapprochables vues la semaine passée.

Cela démarrait bien mais le passage de 300 brebis avec chiens et campanes sur le chemin de l’autre coté du bois, stresse un peu beaucoup les 2 chiens pendant 5 à 10 mn.

On s’éloigne le plus possible mais bon finalement ça passe. Je retrouve un chemin que nous avions fait au giro-broyeur, dans des bois et des buis très serrés. La nature reprend vite  le dessus et il faudra en remettre un coup cette année pour ouvrir le milieu. Nous avons le vent de la pluie dans le dos et Brim chassant en revenant sur moi, la belle vole devant sa cloche pour me passer sur la tête. Apparemment Diav y était aussi mais il a perdu le battant de sa cloche. Encore une ! On les paie une fortune ces cloches de Nay, et elles ne durent pas. Je bricole un battant de fortune avec de la ficelle et un bois de cade mort.

Pas possible de la retrouver et la pluie nous abrège les recherches.

A suivre…

 

2014 déjà...

Peu de Sorties depuis le Lundi de fermeture. Entre les jours de pluie, forte chez moi mais diluviennes dans le Var avec même de la neige sur le Haut var ; et toujours le weekend end, bien sûr.

Ajouté à cela, une petite gastro, l’opération de Tyson…Les weekend passent vite, même de 3 jours. De très rares bécasses rescapées amusent encore les pointers mais une fois ou deux rarement plus, dès que les cloches approchent, elles volent et prennent de plus en plus de grands partis. Très intelligentes, elles savent tirer parti des aménagements du terrain. Elles virevoltent d’une allée à l’autre à hauteur d’homme quand elles ne changent pas de parcelles en traversant à pattes les allées. Les battues ayant fortement diminuées en nombre, sangliers et chevreuils reprennent possession des bois dans leur ensemble. Les rencontres deviennent plus fréquentes. Pour la première fois, Brim m’a fait une petite escapade derrière une chèvre alors que des sangliers il en a peur.

Les sorties se suivent et se ressemblent. Et elles servent plus à garder la forme qu’à réellement chasser.

Alors aujourd’hui n’ayant que peu de temps à cause de la pluie annoncée, je prends 5 pointers pour une sortie de 3 heures. La partie intéressante de la chasse est tout de même assez loin du parking obligatoire ; je n’ai pas le temps de faire des allers retours.

Cela débute bien sûr par un tirage de bourre entre eux, puis une fois dans le bois, ils se déploient seul ou en couple.

Le terrain exploré, alors est assez étendu et le plus dur est de veiller à ce que tous gardent le contact. Le découpage du terrain en damier facilite le travail de tous et je me retrouve au bout d’un chemin au plus haut de la chasse. Une draille à flanc de colline joue les courbes de niveau et m’amène sur le haut d’un vallon.

Je regarde le paysage et m’apprête à faire une photo, quand la cloche de Brim s’arrête sous moi dans le vallon là où les chênes verts sont plus haut. Il commence à couler et d’en haut je lui commande d’accélérer. J’espère qu’ainsi il ne se laisse pas distancer. Le coulé se prolonge avec des arrêts, donc j’essaie de rejoindre Brim à travers les kermès hostiles. La bécasse m’entends certainement, parce qu’éloigne au fur et à mesure. Elle attend Brim au bord du chemin et s’envole à son approche. Les autres nous ont rejoints et font du pied comme des malades.

On descend un peu le chemin et décide de couper sur ma gauche pour traverser une clairière récemment créée. Je tombe tout à fait par hasard sur la remise de la semaine passée ou pas très loin. Bitter fait sonner son beep et avec lui c’est toujours le doute, finalement je le rejoins, il est tendu. Devil nous rejoint passe devant et nous rejoint par la droite. Je fais couler Bitter qui rebloque, Devil l’accompagne sous les genêts et doit avoir fait voler parce qu’il ressort en transes, regardant en l’air !!! Comme la semaine passée elle s’est jouée des chiens.

Sur le chemin du retour, nous traversons un vieux bois avec de gros chênes magnifiques et des allées au cordeau. D’un coup au milieu du bruit des campanes, un cri de bête inhabituel qui me fait monter le stress à 200 !

Je siffle pour rassembler tout le monde, Diav, Devil, Uméa reviennent pas les 2 B. Je les rejoints au pas de course et les croisent. Bitter a du sang sur une patte. Je continue et ils ne tardent pas à me dépasser pour me mener…à un chevreuil couché sur le flanc et agonisant. Cette bête a tout l’arrière train dévoré jusqu’à mi-cuisse, les tripes dehors. Chien ou loup ?

Bizarre, car la bête est encore vivante, pas égorgée…Le loup n’est pas loin et navigue entre la Ste Victoire et la Ste Baume.

Je n’ai ni balle, ni poignard et mon Laguiole chasse est un peu court. Reste une cartouche de 6 dans le cœur à 5m pour abréger ses souffrances. C’est une horreur mais un devoir de ne pas laisser souffrir.

Bien sûr qu’à la sortie suivante, y aura de la discipline à faire…

Pas plus tard que le Lundi, après 1.5j de pluie, chasse dans un Haut Var détrempé par la pluie et la neige.

Je sors Uméa et Diav pour aller saluer une vieille connaissance qui est toujours présente, sur ce qui reste de « pas inondé » sous un cade, au soleil… Pas la peine d’insister on n’est pas à la bécassine, et l’eau froide pour les vieux chiens c’est avec parcimonie même si Uméa aurait voulu chasser plus ! Changement de commune pour une qui n’a pas eu la neige, et le changement est flagrant : plus de passereaux, de grives et merles…

Je savais que j’allais avoir droit à un grand moment de chasse à courre avec mes deux lascars et pour faire bonne mesure je leur adjoint Devil.

Ca n’a pas trainé, Bitter a été le premier a ouvrir le bal, je le rappelle et il décroche facile et revient. Je continue et les amène dans un coin où le crime de lèse-chevreuil serait facile à commettre : dans les buis ! Et bien sûr l’association de malfaiteurs fonctionne à plein et l’ouverture d’allées dans les chenes verts et buis leur facilite la tâche de chasser ensemble. Je laisse faire pour procéder en flagrant délit avec punition immédiate.

Leur stratégie fonctionne : Bitter arrête et coule et Brim se place dans les allées, jusqu’au moment où j’entends la bestiole gueuler et du bordel dans les buis.

Manquée mais c’est pas passé loin.


Je coupe une branche de buis et attends les délinquants. Le feuillage fait plus de bruit que de mal et renforce la punition. Brim n’est pas dur, Bitter un peu plus. La chasse reprendra plus « normalement » jusqu'à ce que la pluie nous rejoigne.

"Et c’est tant mieux, car je ne ferai pas ça tous les jours."

Samedi,

retour vers la chasse qui nous offert l'épisode chevreuil.

C'est sans tergiverser que je vais directement à l'endroit de la découverte. Je sais que cela va être une empoignade avec Bitter.

En attendant je prête cas à la cloche de Brim qui insiste dans le bouquet de chênes verts qui me fait face, Uméa le rejoint. Arrêt des cloches et aussitôt aboiement bref d'Uméa : elle a du la voir voler. Pas moi... 

On essaie de la retrouver mais sans soleil je me trompe et tourne en rond. De fait je reviens sur mes pas et en limite des vignes les 5 pointers dérange un lapin qui me traverse la clairière "en belle". Ce qui n'arrive pas pendant la chasse, bien sur...Le GPS me permet de visualiser mon parcours et de me remettre sur les bons rails. Comme prévu Bitter me fait une sortie de main mais reviens assez vite. Je le punis modérément. On se remets en route pour essayer de retrouver l'oiseau de Brim de la semaine passée.



Un ancien cimetière ? en tout cas tout au bout du chemin du Cimetière...Renseignements pris : c'est la derniere demeure des chiens courants morts à la chasse. 





Un vrai temps bécassier sur ce plateau ! n'est ce pas Devil...La pluie fine ne se voit pas sur le cliché !



Elle était à 30m sur cette lisière de droite, abritée du vent et de la pluie et des chasseurs, dernière photo avant ma chute...pour rejoindre Bitter à l'arrêt !

 

Fevrier, on ferme !

Février

 Dernier 20 jours de chasse...

Cette année sans véritable hiver chez nous, aura vu partir précocement les rares oiseaux qui restaient, poussés aussi par le mauvais temps récurent...



Après l'épisode Loup/chevreuil, les 2 sorties qui suivirent ont servis à essayer de faire oublier ce gibier qui a enflammé les 2B. Et ce n'est pas de tout repos. Car Bitter et Brim sont des pointers avec des moyens et quand ils ont décidés de se barrer au chevreuil à deux, eh bien il faut beaucoup de patience et de sang froid.

Très peu d’occasion de voir des oiseaux.  Dernier Samedi sur ce magnifique territoire du sud Ste Baume. Temps bouché, plafond bas, pluie fine type crachin, 7h55 du matin il y a déjà 4 voitures, VIDES, alors que le tir de la bécasse n’est autorisé qu’à partir de 8h00…

Vu le temps je prends mes 2 B, les 2 D et Uméa et ne ferai que la matinée de chasse ou moins si il pleut fort. Tyson voulait venir mais il a été opéré d’une tumeur sur la peau des testicules. Il avait du ladre prononcé, très rose et il prenait des coups de soleil chaque année, pour le véto ce serait la cause de la tumeur.

Le 20 février Il fera la fermeture après retrait des agrafes.

Je décide de rejoindre directement le haut de la chasse par le chemin du cimetière. Ce ne sera pas direct car l’enthousiasme des chiens nous entraine plus loin. Il nous faut péniblement traverser une coupe pour rejoindre le chemin.

Arrivés sur le plateau, il me semble entendre des cloches, les chiens vont boire au réservoir bétonné et 2 EB viennent les voir, les maitres ne tardent pas à se montrer de loin. Je ne suis pas sûr qu’ils soient de notre chasse. Après avoir bu, Brim se remets à chasser aussitôt tandis que les autres se laissent distraire par les Bretons sourds à l’appel de leurs maitres malgré le collier électrique.

Le beep de Brim se mets à sonner au milieu du bordel ambiant 10m derrière le point d’eau dans les bruyères, ce qui fait revenir les 2 chasseurs pour me dire que le chien était à l’arrêt…

Je les rassure en leur disant que le chien est en train de boire…Ce qu‘ils ne croient qu’à demi ! Intérieurement, je prie pour que la bécasse ne vole pas vers eux car je suis sûr qu’ils l’auraient allumée, les bougres…

Ce n’est pas le cas et ils se tirent enfin. Bitter et Devil la retrouveront à tour de rôle sur le plateau en suivant. Plateau particulier où la terre est sablonneuse, de multiples charbonnières et surtout beaucoup de bruyères.

C’est physique de remonter aux chiens dans ce terrain.

Après une pause, il est temps de prendre le chemin du retour, pas par la draille du haut qui se trouve dans les nuages. Je ne prends pas de risque. Je prends des drailles un peu inhabituelles pour me retrouver en bord de plaine à 300m du RDV.

Diavolo arrêtera 3 perdreaux en bordure des vignes, tous patronnent sauf Devil, son frère, qui ne peut supporter ce spectacle. Il passe tout le monde en revue pour aller foutre les piafs à l’envol.

Fin de saison sur ce magnifique territoire, magnifique paysage de chasse, véritable écrin pour mes Pointers.


 



Samedi 1 mars Fermeture du Sanglier !

La chasse me manquant déjà, je profite d’aller renforcer l’équipe de postiers à la battue. Cela sera plus utile à la chasse que de continuer à casser les couilles aux bécasses en étant hors la loi et un âne.

Je passe chercher un copain et nous voilà partis. La pluie de la veille a fait place à une nuit étoilée, mais le désagrément est à venir avec un mistral prévu à 90km/h.

Le chef de battue étant malade de la goutte, c’est ses adjoints qui distribuent les postes. Je me retrouve posté à coté d’un ami, fine gâchette. J’essaie de me placer au mieux sur le poste en fonction des coulées fréquentées par les sangliers que je peux identifier.

Je place mon siège, mon sac, approvisionne le chargeur et allume mon Point Rouge dont c’est la première sortie. Je tâtonne un peu pour trouver la bonne luminosité.

Les chiens commencent à être découplés et attaquent timidement. Un se détache de la meute pour un pied de renard certainement et reste devant nous. Les autres s’enfoncent dans le bois et ne reviendront que dans une heure.

Le moment où on entend les chiens qui mènent un animal, qui au fur et à mesure se rapproche, avec l’incertitude de savoir s’il ne va pas bifurquer au dernier moment, est un moment palpitant. Avec ça il faut être aux aguets car l’animal peut avoir beaucoup d’avance sur les chiens et nous surprendre. Pour cette fois, le sanglier vient face à moi jusqu’en bord de route mais ne la sautera pas. Je ne vois pas la route mais il me semble qu’il a pris un morceau de goudronné pour embrouiller les chiens pour finalement sauter la route dans le virage 100m plus loin et prendre le Vallonet qui le mène à la rivière. Tellement discret que le postier ne le voie pas. Seul avantage est que la meute en passant près d’un bouquet de pins fait voler une bécasse que je peux admirer sur une trentaine de mètres.

Seul un sanglier de 55/60 kgs et une bête rousse auront fait les frais de cette matinée de chasse.



Un repas rapide et convivial à la bonne franquette, dehors au soleil et hop en route pour une nouvelle traque.

Je suis placé à l’extrémité de la traque et trouve le temps long exposé à un mistral qui



forcit de plus en plus. Par téléphone j’apprends que les chiens sont sortis de la traque et donc je peux aller sortir les miens avant de redescendre. Je sors Devil et Gasper, le long d’un ruisseau et de vieilles pépinières de sapins et de pibles (peupliers). Au retour pour contourner les prairies inondées par les pluies incessantes, nous prenons le bord du ruisseau et Devil par le ruisseau. 30m plus loin il se met à l’arrêt dans le ruisseau face à un cade. Une belle rouquine en sort, de façon plutôt nonchalante de façon à bien se faire admirer.

Voilà une belle façon de conclure une belle journée de chasse, pas mal de grives sont présentes, en route pour la migration de retour. Personnellement je trouve qu’il est heureux cette année que la migration de retour se fasse en masse après la fermeture de la chasse.

Car ils sont encore nombreux les « chasseurs, premiers protecteurs de la nature » à vouloir tuer des grives et des bécasses jusqu’au dernier jour, dernière heure, dernière minute.

Il est urgent de fermer au 31 janvier et de ramener le PMA Bécasse à 15 oiseaux/an.

Désormais il est reconnu que le CPN n’est pas un outil de gestion mais de contrôle et de répression.