Carnet 2009-2010, Chasser avec des Pointers...
Ouverture 13 septembre 2009 6h30.
Arrivée chez Alain au Bar du Village plutôt désert même " l'Oncle" Apiculteur de son état (90 printemps) n'est pas là... Je m'inquiète mais il va bien Ouf ! Déjà que l'absence de Major se fait sentir...
L'autre Alain nous attends pour cette matinée de chasse. Retrouvailles, les autres copains sont encore en vacances.
Départ pour notre lieu de chasse habituel autour du cabanon. Personne, pas un chat (sseur) L'ouverture idéale, tout seul tranquille. Pour démarrer un couple qui s'entend bien Tess et Bitter. 30mn de chasse, nous sommes dans du bois brûlé qui se régénère, très agréable à chasser, pas de piquants, des repousses de toutes sortes quand Bitter me dépasse et va arrêter mon copain 5 m dans son dos !
Ce qui me permet de le chambrer sur son hygiène du jour. Tess arrive et patronne. Je demande à mon pote s'il n'a pas le pied sur un faisan. Après 2 mn je fais couler Bitter qui préfère se relancer ainsi que Tess. Les 2 ne font pas 3mètres : Arrêt de nouveau. Tout à coup dans le bouquet de jeunes pins se lève une belle Chevrette et qui s'en va au ralenti pour nous passer derrière à 10 mètres. Respect des 2, même s'ils se la dévoraient des yeux. Après les chiens nous arrêterons 5 faisans et nous en prélèverons 3.
Le lendemain nous ferons une deuxième ouverture dans le Var avec les Jeunes.
Tout d'abord Devil, je le lâche en plaine, tout fou fou je le retiens car un autre chasseur n'est pas loin avec un Korthals. Au relancé, il se tape un perdreau plein front !!! Je rappelle on continue pour le retrouver, Devil est bouillant.
Au détour d'une murette c'est moi qui tape ce perdreau sur pied se défilant du chien. Pas grave, on continue. Plus loin plus tard Devil le coince et l'arrête. Pan t'es mort, il est mort ! Joie immense du petit jeune. Après avec les autres dont Diavolo nous ne trouverons rien si ce n'est des hirondelles rasant le sol qui l'ont bien fait courir…
Dimanche 27
1er Dimanche des 4 ouverts au perdreau dans ma chasse du 13. Cette fois tous les copains sont là. 1er couple Brim et Bitter. Je chasse seul, les cops vont au lapin qui est rare cette année. Les 2 chassent bien, un premier arrêt de Bitter, Brim au patron ils sont loin de moi ça vole avant que j'arrive. Relance, ça croise bien. 300m plus loin arrêt de Brim, patron de Bitter, je fonce pour me placer. Au moment de m'arrêter ce c…de Brim me charge le perdreau…ça la fout bien pour un trialer de printemps ! Coup de pied au cul et on continue. 200m plus loin arrêt simultané des 2 B, je me place, le perdreau vole, je le mets en joue et qui je vois dans ma ligne de mire : Le garde qui me pistait… Je ne tire pas bien sûr, mais je vous dis pas les glandes !
Lundi retour vers le Var.
Tess et Diavolo en piste. Grand tour en plaine RAS.
On change de canton parce qu'hier il a beaucoup plu. A l'arrivée la compagnie se trouve sur le chemin, garron en place qui surveille. Je dépasse pour me garer 200m plus loin. Je reprends Tess et Diavolo (je precise : sans fusil, je ne chasse pas en voiture Ethique et respect ) Tess se met à l'arrêt en bord de chemin et j'envoie le minot dans la friche et il se tape le premier"plein fer", poursuit et reviens cette fois se mettre à l'arrêt sur le suivant. Et ce trois fois de suite. Travail bénéfique pour le petit.
Retour à la voiture, Bitter et Devil en piste. De loin je vois les copains de jeu de Diavolo rentrer à pied dans les vignes pas encore vendangées et protégées d'une triple rangée de fils electriques de dissuasion pour les Sangliers. Nous partons à l'opposé les 2 ouvrent grand. Sur un lacet, Devil se tape un dérapage pour revenir sur ses pas et arréter un isolé que je manque parce je suis encore à 30 m du chien.
Dimanche 27
Pas de chasse, je préfère aller voir des copains au Field de GT d' Entraigues. Spectacle plutot désolant à cause de terrains inappropriés à ce genre d'épreuve.
Dimanche 4 Octobre
Les premières Grives sont là. Dimanche d'ouverture au perdreau dans ma chasse des BdR. Couple Patsy Tyson RAS, couple Bitter Brim RAS, juste un arrêt sur une brebis égarée par le berger local qui abuse un peu trop des petites herbes...Le carnet de prelèvement est encore vierge.
Lundi c'est le Var !
Je reprends les petits en solo qui se désespèrent au bout d'une heure à rien voir et il fait encore 27° !!! Un s'amuse au papillon, l'autre aux hirondelles. Uméa et snake ne verront rien non plus.
Pour sortir Tess, je change de coin pour découvrir qu'un gros enculé a tiré aux perdreaux sauvages parterre et certainement en voiture... Des 4 X 4 qui promènent dans la plaine, fusil sur le siège passager ou à deux comme ces cabaniers à grive qui tirent les lapins à la nuit ou les perdreaux, en repartant, sur le chemin... Et ça se prend pour des chasseurs...des pauvres mecs sans éthique de chasse ou même d'ethique de vie tout simplement. Qui ont besoin de ça pour exister tellement leurs vies sont mornes et tristes incapables qu'ils sont de d'apprécier simplement le spectacle d'une compagnie de rouges en train de se nourrir de limaçons dans une friche ou glaner des insectes dans labour fraichement retourné. La poésie et la beauté sont pour eux des concepts d'un autre monde. Leur crédo :flinguer à tout prix !
Enfin malgré la chaleur Tess est vaillante mais bon...Sur le chemin du retour nous passons à l'ombre d'un bois de Pins Lariccio, quand Tess s'agite et reprends une quête active. Tout à coup un lebraou (jeune lièvre) saute dans la piste pour se retrouver face à moi. Surpris il se tapit et comme dans un western nous sommes face à face à 10m l'un de l'autre...Il bouge le premier en esquissant un crochet à droite pour repartir aussitot à gauche de la piste. Les 2.6 kg du Benelli ne sont pas aussi rapide et je suis derrière...Cela lui laissera du temps pour grossir un peu...
En aparté il est dommage de reconnaitre que l'organisation et les mentalités de la chasse sont archaîques et anti démocratiques : multiplication de formalités, carnets, cartes de toutes sortes, des règlements differents d'un département, d'une commune à l'autre pour une même espèce ! Des dirigeants qui font les reglements juste pour leurs gueules, pour pouvoir chasser tous les jours en passant d'une commune à l'autre, d'un département à l'autre.
Dimanche 11 octobre
Journée varoise et pour commencer en couple La Doyenne avec Diavolo. Premier arrêt de Pat mais les Rouges ont chaussé les baskets et se defilent à fond pour se disperser 30m plus hors de portée, ils connaisent la musique. Je relance et les 2 bloquent un isolé qui choisira le mauvais parti de voler vers moi...Le minot s'éclate mais Pat ne le laisse pas mordre le gibier.
Changement de roche et de couple Bitter et Devil.
Les 2 s'accordent bien, on traverse un bois pour se retrouver au milieu des chasseurs de grives. Et là à leur proximité, parterre, tout désarticulé par un coup de fusil : un engoulevent. Espèce protégée, insectivore, prise certainement pour une bécasse à la passée car il vole au crépuscule pour gober insectes et papillons. Bref cela me désole de tant de bêtise et de méconnaissance de la nature.
J'arrive à une vigne en même temps qu'un autre chasseur avec un springer, les perdreaux sont de son coté, il les fait voler et en tue un . Apparement ce ne sont pas des sauvages car ils se reposent au bout de la vigne et restent à découvert...ils revolent à la vue des chiens. Je continue dans la vigne suivante, la clochette de Devil s'arrete, un coq faisan prend son essor et me passe à 20m, les vignes sont plus grandes que moi et me gène pour tirer, je manque. Les chiens vont à la tombée, sentent l'endroit mais n'arrivent pas à démeler le pied. Je stoppe les chiens car arrivent trois chasseurs et 2 setters...
Nous faisons boire les chiens de concert mais ils ne semblent pas préssés de s'en aller...Je me barre en rappellant Bitter qui semblait avoir une émanation du coté d'une grosse haie. Nous reviendrons lorsque ce sera plus tranquille. Petit tour en solo avec Brim mais nous ne verrons rien, il fait encore tres chaud et tres sec.
Dimanche 18 Octobre jour de Kermesse !
Lâcher de faisans...ces mots avaient tiré du lit tous les chasseurs de la société, allez savoir pourquoi : pas de grives, pas de champignons ? En tout cas le moment pour moi de mettre les jeunes dans le bain pour ce genre d'exercice !
Tess et Diavolo en piste, un grand tour pour rien voir à eviter les autres chasseurs et leurs chiens qu'ils ne retiennent pas forcement. Tout cela pour lever 5 faisans à coté du parking ! une façon de lacher du gibier plutot imbécile voire dangeureuse. Imbécile parce que cela traduit une mentalité de "ne pas perdre du gibier", Dangereuse car à coté du parking où tout le monde est rassemblé si un chien ou deux font voler un faisan, cela se transforme en fusillade sans discernement aucun...
Premiere poule faisanne arrétée par Tess, Diavolo n'a pas le patron naturel, dépasse et arrête 10m devant, ça vole à travers les branches je la loupe.
Deuxième : Diav à l'arrêt, j'etais distrait par des vehicules arrivant, je manque encore cette poule !
Troisième : je ne bouge pas, Tess 5m plus loin : arrêt, je vois le liseré blanc et l'oeil du coq faisan, Diav à l'odeur dans le nez mais pinaille pour enfin lever la tête et arrêter. Ce Coq vole sur moi, manqué 1 fois après je ne tire pas car il est trop près et il vole après en direction de maisons.
Quatrième et Cinquième : 10m à peine plus loin Diav et Tess à l'arrêt, un doublé au coup les deux poules faisannes se levant l'une après l'autre. La première sera chipée par le setter d'un chasseur, l'autre blessée à affaire à Diav qui, la patte dessus, la maintient au sol en m'attendant ! J'offre la premiere poule au proprio du setter qui commençait à vouloir me les casser en disant que c'était son chien qui etait à l'arrêt...10m de dénivellé nous séparant il ne pouvair rien voir, je coupe court en lui souhaitant une bonne journée. C'est un âne dans toute sa splendeur, une fois j'avais tué 6 faisans en chassant derrière lui avec Major, une autre fois croisé dans le Ligourès, il m'a affirmé haut et fort qu'il n'y avait pas de bécasse dans ces bois !!! ( j'en trouvais 100 par an avec Hérold ).
Avec Devil, Patsy, Tyson nous ne verrons rien. Alors que si les bestioles etaient lachés une à une, pick up roulant sur les pistes DFCI, un : il y aurait du gibier pour tout le monde, deux : la chasse durerait plus longtemps en toute sécurité. Mais pour cela il faut avoir l'esprit sportif plus que l'esprit paysan qui à l'impression de lacher des billets de banque plus que du gibier !
Dimanche 25 Octobre : La tradition respectée !
Dimanche 25 Octobre 2009, La première vue...
Je profite du changement d'heure, malgré la fatigue, pour aller chasser tranquille direction le var. Depuis que je suis revenu à la chasse avec des Pointers, depuis Hérold on a toujours vu la première bécasse de la saison le 24 ou 25 octobre sauf les mauvaises années, une année la première tuée fut tuée un 18 octobre à St Marc Jaumegarde !
Mais avant ça "au perdreau". La plaine est tranquille, il a plu cette semaine juste ce qu'il fallait, grand beau, un leger SSE, quelques grives passent, l'équipage chassant le sanglier hurle à la voie face à nous dans les bois. Je sors mon Brim délaissé au profit des jeunes depuis l'ouverture. On attaque tranquille, il a toujours la tête aux concours et est hésitant par ma faute. Je le lance comme en concours et il prend posséssion de la plaine, labour pas labour il s'en fout, il fait les bordures intelligement même si c'est pas très ordonné. A 400m légère combe dans un pré je le vois plus..., je siffle un coup rien bouge. Je suis dans un labour, j'avance 20m et je le vois à l'arrêt contre une haie de ronces séparant le pré d'un chaume. Je m'active, je vois un perdreau voler du chaume, je ne peux pas trop accelerer avec 5kg de plus à chaque pied !
J'arrive enfin, je fais couler mais il n'y reste personne. J'entends les rouges "cascaléger" au loin. Je relance dans ce chaume precedant un luzerne. Le bougre est chaud-bouillant, il aime ça le perdreau, tendu dans son galop, styliste, il est beau à voir courir et je me régale en spectateur privilegié. En bordure, arrêt, j'accelère car je connais la malparade. Arrivé à Brim, je le fais couler rapidement sur la compagnie qui se dérobe par le fossé et le ruisseau à sec, ils savent que derrière c'est la réserve où ils seront en sécurité.
Dominateur, il coule 10m et les verrouille. L'attente commence mais ils ont l'avantage de la végétation qui les cache et de la haie de peupliers qui masque leur envol, je les surplombe et attends celui qui fera la faute de voler du mauvais coté...Aucun ne fait la faute et je les regarde tous les 6 au loin se retirer dans leur réserve. Pas grave, ça aurait bien finit l'action et un bon repas à venir !
On rentre maintenant : Bécasse. Tess et Bitter en couple pour un coin d'arrivée dans le domanial où j'aimais bien chasser avec Major, nous pensons tous à lui. Rien, nous ne verrons rien, pas un champignon, il manque de la pluie la terre est encore craquelée et les vers ne sont pas remontés encore !
On retourne chez nous pour un autre terrain d'arrivée, plat, facile pour mes jambes qui n'ont pas digérées le labour !
Pat et Tyson en piste, mon couple le plus complice et le plus expérimenté. Pat retrouve son beeper et SA cloche bécasse. Les 2 chassent bien, essaient de retrouver leurs marques ce qui est fait au bout de 10mn. Remise après remise nous explorons tranquille ces bois clairs, 4 mauvais champignons pourrissent sur pied, les chiens sont en dessous dans le travers, en me déplaçant ça vole à ma droite dans une remise, j'ai pas le temps de bien voir un oiseau assez gros et si...Pat qui arrive dans mon dos se bloque me levant un doute mais pas entièrement, Tyson patronne en nous voyant. Je relance les 2, pour 100m plus loin l'apercevoir repartant dans notre dos à l'approche des cloches.
Plus de doute cette fois. Les deux chiens l'arrêteront trois fois sans pouvoir la tenir. J'arrête les chiens, nous rentrons. Pas la peine de forcer un oiseau déjà fatigué par la migration.
Laissons le récuperer, se nourrir et après nous combattrons à la loyale. C'est aussi ça l'ethique vraie de la chasse, celle que je pratique sur le terrain quand d'autres en parlent mais l'oublie un fusil à la main.
Nous sommes ce que nous faisons et non pas ce que nous disons.
DIMANCHE 1er Novembre Var Lacher Perdreaux Faisans. Beaucoup de brouillard, 1er couple Brim, Devil. Du grand spectacle, le minot est impressionnant de puissance et de vitesse, Brim surpris se met 2 mn en remorque puis decide de faire de la GQ et le minot se met au diapason. Pas de gibier en vue. changement de lieu et de couple Bitter, Diavolo, toujours rien. On va faire un tour au bois pour voir notre hote de la semaine passée avec Pat et Diavolo RAS la battue est passée par là et à tout dérangé, tant pis. Mauvaise nouvelle arrivée Lundi 2 au soir : Michel BUSSIERE a été victime d'un accident vasculaire cérébral en chassant le chamois dans l'arrière pays niçois samedi. Hélitreuillé et transporté par hélicoptère à l'hopital, son état est stationnaire. Souhaitons lui un prompt rétablissement. MARDI 10 Novembre "Internetus Interruptus" Quelques jours sans internet mais pas sans chasse. Michel va mieux et est sorti de Réa pour etre en chambre. Il parle mais à des difficultés motrices pour l'instant. Les copains se mobilisent pour essayer de lui faire retrouver un peu de moral. Revenons à la chasse. Le 2, Tour du Domanial et des remises d'arrivée RAS. Le 4 couple Pat et Brim qui trouveront une bécasse chacun. Les 2 sont arrétées 2 fois puis disparaissent. Tess et Uméa en trouveront une autre très nerveuse qui aura toujours un coup d'avance sur les 2 chiennes. Le 5 c'est à n'y rien comprendre tout est vide pas une place chaude,rien. Le 6 changement de commune pour rejoindre des territoires privés sur La Verdière. Rien, pas un coup de beep, nous decouvrons ces nouveaux territoires. Dimanche 8 Novembre Hommage à MAJOR...dans le Var. C'est avec cette arrière pensée que j'embarque Uméa fille de Major. Comme precedemment avec Hérold, le meilleur hommage au disparu est de prélever une bécasse en son honneur si possible avec un descendant et sur son territoire favori. Couple Tess, Uméa, Le Pelenc coin favori de Major. Bon travail des 2 chiennes qui sont complices. Tess va arrêter au fond d'un bois impénétrable à la Creusoise ou à la Bretonne, Epines noires majoritaires, ronces, cades, buis, épicéas, pins laricio. Je laisse biper. Enfin je rappelle ça a volé. Nous continuons, j'attends les chiennes en lisière. Lorsqu'elles me rejoignent, au son des cloches devenant clair, ma bécasse vole du bord du chemin à 80m de nous ! Ca fait rien on continue de toute façon c'est le chemin du retour. Au bout du chemin je décide de prendre par une ligne de plantation pour voir si 4 champignons... A 50m du chemin remontée à fond de Tess tête haute pour un arrêt autoritaire sous un houx, Patron d'Uméa à 10m. L'oiseau vole aussitot pour me foncer dessus, mon coup de 10 le plie et il chute au pied d'Uméa qui me le porte, fièrement. A toi, Major. Après tant d'émotions un grand tour avec Pat et ses rejetons : les 2 B. RAS sinon Bitter cédant à son péché mignon, qui accompagne un chevreuil quelques dizaines de mètres...Il revient facilement mais y retourne aussitot pour se faire enguirlander vertement. Pas besoin de le toucher, le ton colereux y suffit. Lundi 9 Retour. Couple Patsy, Diavolo. Leçon de chasse à 10 000 euros. 1 oiseau dans le domanial qui ne tient pas mais diav le voit voler. Retour chez nous, pour trouver un oiseau en bordure, les 2 cloches se taisent en même temps mais un grand puits naturel me sépare des chiens, le temps de contourner...Nous le retrouverons 3 fois mais cette bécasse court comme un lapin et est légère, légère, légère. Mais le Diavolo en a pris plein le nez et les mirettes, il est chaud le bougre! Jeudi 12 Reprise des activités apres avoir laissé les autres chasser ce jour de fete pour trouver les bois vides de tout oiseau ! Vendredi 13 on change de territoire pour les chiens et le moral en allant à la Verdiere. bois vides sauf un oiseau à proximité de la voiture à notre retour. Pas manqué par Pat mais tres tres léger, inapprochable. Lundi 16 Retour vers le Domanial toujours ce temps chaud et sec qui prevaut depuis une semaine. Pat et Diavolo pour une deuxième leçon mais à 20 000€ cette fois. Pat bien reposée depuis 3 jours et dopée au PP perf mange la colline et Diavolo est un peu décontenancé, puis s'adapte et sort les rallonges lui aussi. Très inquiétant que des remises d'arrivée soit vides. Enfin on continue, Pat en pleine forme visite les places une après l'autre pour nous trouver un oiseau en bordure interieure loin de nous, le temps de la rejoindre guidé par le beeper, elle essaie par des coulés successifs de tenir ce démon. Elle se relance quand nous arrivons avec Diavolo et inexpérimenté Diavolo se la tape "plein front" pour apprendre à ses dépens le saut de crapaud. On continue avec l'arrière pensée de savoir où la retrouver. Un petit vallonet accueillant, Diav traverse la draille nez au vent, ça sent bon ...Je me place en le regardant faire alors que Pat arrive en faisant du pied. Diavolo face à moi cerne l'émanation de plus en plus sérré jusqu'à l'arrêt, peut être un peu court. Décollage immédiat qui me surprend et me fait lacher mon coup n'importe comment et en plus j'essaie de doubler avec la premiere detente ! On le retrouvera pas et ce sera le seul vu de la journée ! Mardi 17 Premier jour de chasse dans les BdR. Juste 3h dans l'après midi. Premier couple Tess & Uméa sur les remise d'Hérold et de Major. Je connais tellement chaque remise que c'est moi qui trouve la bécasse en premier, elle vole à 5m de moi quand je siffle les chiennes. Tess qui est du niveau d'Hérold et de Patsy la retrouve 10mn après loin de moi et ici les bois de chenes verts sont sérrés, âpres, rèches, pas piquants mais usants, fatigants. Il faut lutter pour avancer. En remontant sur le beep de Tess on coupe la route à l'oiseau qui se fait bloquer par Uméa. Fille de Major c'est un pointer atypique, elle aboie un coup sec à l'envol des bécasses et QUE des bécasses. Cet oiseau piète et échauffe Uméa qui le bouscule un peu mais pas vers moi... Tess au top va nous la retrouver tres loin et nous la ramène en 2 ou 3 arrêts. Mais je n'arrive pas à la rejoindre assez tôt. On continue pour 100m plus loin entendre la cloche d'Uméa s'arrêter. Seul son arrière train et la queue dépasse des chenes verts. Je me place, elle aboie, ma bécasse contourne le bosquet pour m'apparaitre à 10m, au coup de fusil (derrière) elle se laisse tomber et mon 2eme coup lui passe au dessus ! je vais verifier, rien. Je reviendrai avec 2 chiens de plus pour être sûr, rien. C'était bien une ruse et c'est la 2eme fois que ça m'arrive ! En repartant beaucoup plus loin nous verrons un autre oiseau nous couper le chemin il est 17h15 et la nuit arrive ! >Mercredi 18 Le Var Rien,rien et rien. Juste un sac de Pieds de Mouton que nous degusterons à la creme avec une cote de veau et un verre de Cotes du Rhone Primeur ! Vendredi 20 11 2009 Petit tour au field GT continentaux de La Verdière pour laisser souffler les chiens qui ont tous plus ou moins 20j de chasse dans les pattes. Belle moisson pour Strec avec 4 chiens classés sur 5 présentés, le travail paie comme le partage de l'experience acquise par des copains pros. Lundi 23 Apres avoir en partie résolus nos emmerdes, direction le var pour essayer de mettre Bitter un peu plus serieusement en présence avant le field du Caylar samedi prochain. Couple Pat et Bitter, notre copine manquée à Diavolo est là mais inapprochable apres le week end. Placé entre le bois de chêne et la sapinière je suis avec les 2 cloches qui explorent les remises 150m en contrebas, quand je la vois passer 20m à ma gauche fuyant ce vacarme venu de Nay ! nous ne la retrouverons pas. Sur le retour Bitter en retrouvera une autre au coin d'un trou d'eau, je la verrai traverser le chemin à pattes pour disparaitre loin là aussi. Mardi 24 retour sur la Ste Victoire dans l'espoir...Couple Tess Bitter, dès que l'on emprunte la draille l'oiseau vole 15m sur notre droite, nous ne le retrouverons qu'une heure plus tard arrété de concert par les 2, elle volera au bruit que je fais en essayant de me frayer un chemin. Ailleurs Brim et Uméa ne trouveront rien sauf une place chaude ? Mercredi 25 Le var. couple Patsy Bitter. De la très grande Pat en forme et un Bitter au diapason. 2 oiseaux imprenables, très légers, coureurs. Trouvés et retrouvés 7 à 8 fois chacun; avec le point commun que le bois étant calme le premier arrêt est toujours au propre : au soleil près d'un point d'eau. Et après tout le reste dans du bois très sérré. J'ai suivi du mieux que j'ai pu sans résultat ! oui celui de faire de la couture, gilet, pantalon, polaire...Mais quel plaisir à participer à des moments de chasse privilégiés avec des chiens qui chassent avec leurs têtes et pas avec les pattes seulement. Devil et Diavolo sortis en solo pour faire un point d'étape TOUT VA BIEN ! Diavolo est plus porté sur la bécasse que son frère, il a fait d'énormes progrès au bois, ne craint pas le fourré et le piquant, j'aimerais bien retrouver un nouvel Hérold avant la disparition complete de la Bécasse. Jeudi Repos Vendredi 27 Départ de Brim avec ses copains des Alpes Maritimes pour son séminaire pré-compétition jusqu'à Noel. L'après midi nous partirons avec Bitter pour Le Caylar. Déception nous ne retrouverons pas la saveur des Caylar du passé et ses soirées inoubliables. Le temps ne fait rien à l'affaire. Mais avec le minot nous avons vu "la main de Thierry Henry" !
2010, De l'espoir...
Samedi 2 janvier 2010
Après un 1er janvier sous la pluie, c'est avec l'envie de retrouver les oiseaux de lundi que nous rejoignons le var. Il fait déjà froid et le mistral se leve, il fera entre +2 et +3°au plus chaud de la journée. Au passage un grand merci à l'inventeur de la Polaire, chaleur et légèreté on a pas fait mieux. A l'attaque avec Patsy et Diavolo le couteau entre les dents pour chercher ces diablesses ! Les 2 chiens sont en forme, peut etre un peu trop mais bon. La premiere n'est pas à sa place mais dans le carré au dessus. Patsy la trouve mais ne la tient pas. Pat et Diav repartent à fond, chaud comme la braise, et au bout de 2 mn avec le mistral plus de cloches, puis un beep loin mais loin. J'y vais sans courir vu la légèreté des oiseaux. A mi chemin les cloches redemarrent, puis re-beep pour finalement voir la bécasse voler 30m devant les chiens...bye bye nous la reverrons plus. On continue pour aller voir la seconde, rien malgré le quadrillage des chiens, puis nouvelle embardée des 2 entre les coupes de bois, 5mn puis rappel pour essayer de l'autre coté du chemin. Un imbécile fait du jogging sur le chemin avec un berger allemand en liberté, ne se preoccupant pas des cloches de mes chiens. Le BA course un peu Diavolo, très stréssé. Je veille à ce qu'il ne le touche pas, prêt à intervenir. Le maitre du BA s'en bat les couilles et continue à courir en appelant mollement son chien. Quel courageux et responsable maitre !!!Enfin tout finit bien et Diav s'en sort avec une petite cagagne . On repart pour rentrer en explorant ce qui reste du bois avant qu'il soit coupé mais rien malgré tous les efforts de Pat qui lève un peu le pied et laisse Diav passer un peu devant. Un grignotage rapide au froid et on change de coin pour Tess et Devil. Devil qui agace Tess à vouloir toujours tirer la bourre. Puis enfin il se calme un peu et chasse de son coté. Au moment de sauter dans le domanial, Tess accelère la cadence, j'appele Devil pour qu'il en profite, c'est le but premier, ça s'accelère car notre oiseau est coureur. Tess le perd et c'est Devil qui le bloque 20m sur ma gauche. Je suis prêt car il y a des chances qu'il vienne vers moi. C'est fait je l'entrevois entre les branches mais lui aussi doit me voir car il pique vers le sol et sauve sa vie encore une fois ! Tant pis pour Devil qui ne ramassera pas d'oiseau cette fois encore. Nous ne verrons plus rien et rentrons car Tess boite et a du se faire mal à sa patte arrière. Uméa ne sortira pas car son poignet a enflé et elle ne va pas chasser avec une foulure, juste 5mn autour de la voiture pour marquer le coup.
Dimanche 10 Jour de Fermeture
Pas de fermeture pour nous pour cause de conditions météo, averses de neige intermittentes même si chez moi il n'y en a pas. Tout l'arrière pays sous la neige et le verglas, froid et mistral pas envie de sortir après une bronchite carabinée cette semaine. Pas envie de souffrir et de faire souffrir les chiens. Pas envie de rouler dans ces conditions juste pour chasser. Peut être demain mais avec modération car la faune sauvage souffre aussi de ces conditions et depuis jeudi c'est -1° au plus chaud de la journée et se nourrir devient difficile. Faire voler des oiseaux 3,4,5 fois équivaut à les tuer.
Chasser,oui mais de façon responsable.
Lundi 11
Pas de chasse le Var est sous la neige qui le rend encore plus beau. Quelques excès de tueries de bécasses autour de l'étang de Berre preservé par la neige et devenant de fait un refuge. Que dire de plus ? Que nos dirigeants de tout poil sont incompétents, que les chasseurs sont imbéciles, tous en coeur vous répondront c'est pas pour 4 bécasses...Il faut profiter quand elles sont là...Quoi, j'en ai tué sept et alors c'est les seules de l'année...Toi le spécialiste tu peux en tuer 30...
Alors je ne dis rien et attends avec impatience la prochaine sortie, seul au bois avec mes pointers, loin de la connerie humaine pour des moments précieux où personne ne triche aussi bien en chasse qu'en amitié ou amour partagé.
Samedi 16
Petite sortie tranquille dans le Domanial. Pat & Diavolo en piste.Ca tourne moyen. Diav est excité et renifle Pat sans arrêt, pourtant elle est stérilisée. Pat trouve un oiseau sur des remises de saison, limite coupe/vieux bois. Cet oiseau court entre les 2 chiens, se laisse arrêter 2 ou 3 fois puis salue tout le monde.
Changement de coin. Devil et Uméa pour chercher une autre connaissance sans succès. Nous recroiserons l'imbécile joggeur au BA, je retiendrai Devil de justesse, il fait plutot face et avec un caractère trempé, pas sur que ça se finisse bien pour tous.
Sur le retour, tranquille par le chemin, tout à coup d'enormes vrombrissements et 3 motos de cross m'arrivent dessus à fond, les chiens sont affolés et le premier passe au milieu d'eux à 30 ou 40km/h, totalement inconscient. Devil le poursuit fortement agacé. Malheureusement je suis obligé d'etre menaçant pour que les 2 autres s'arrêtent et que je puisse récuperer mes chiens. Je récupère Uméa et surtout Devil, sort du chemin pour liberer ces imbéciles heureux sans avoir fait l'économie de leur dire ma façon de penser.
Pas de plaques donc pas de numéro à relever. A savoir que la circulation est interdite en domanial même pour nous qui payons une licence et l'amende est de 135€. Retour chez nous pour faire chasser Bitter en solo dans un ruisseau plutot favorable, nous ne trouverons rien. Je le fais chasser en solo pour améliorer notre complicité qui avait tendance à se distendre en couple.
Lundi 18 Jour de détente dans des bois déserts.
Pat n'a pas récupéré et reste au coin du feu, Tess est toujours blessée. Tyson est à économiser avec son genou en l'air. Seule Uméa reste comme chien d'expérience pour former les jeunes. Chasse sur le plateau du domanial favorable de mi décembre à la fermeture. Uméa, Devil en piste. Uméa, fille de Major se laisse un peu aller à vouloir tenir le rythme de Devil, finaude elle prend le large pour pas montrer qu'elle baisse pavillon.
En bordure de la nouvelle coupe, elle prend le pied d'un oiseau connu mais ne le bloquera pas, l'oiseau court trop dans un sous bois ras comme un stade et l'exiguïté de la bande de bois l'avantage. Comme le beau soleil et le leger mistral d'aujourd'hui.
Peut être a-t-il sauté le chemin ? Je sais à peu près ou le reprendre sur le chemin du retour. Pour l'instant on le laisse pour explorer le confin du plateau. Pour le retour, nous prenons une draille confortable pour moi, facile à marcher, les chiens se partageant le terrain de part et d'autre. ça tourne bien, Devil revient d'un grand lacet à gauche, me dépasse et sa cloche s'arrête 30m devant moi. Le temps que le silence soudain me tire de mes pensées, que je commence à m'activer, la bécasse vole pour me passer à 10m à travers les chênes à peine visible et Devil qui poursuit.Trop tard pour lever le fusil...Encore une occasion de manquée avec Devil, entre les perdreaux et les bécasses il aura pas eu de chance cette saison.
Devil ne donne "rien à voir". Je m'explique, il court, chasse mais n'est pas démonstratif dans sa façon de faire. Il me surprend toujours, l'arrêt intervient toujours en pleine course, de façon violente ce qui n'est pas habituel pour moi à la bécasse.
Je casse une petite croute puis je repart avec Bitter en solo pour l'autre coté du plateau, rien le vide sauf un petit chevreuil qu'il accompagnera 30,40m pas plus je suis vigilant et au coup de sifflet, il rentre.
Retour au communal pour réapprovisionner les 2 endroits où je mets du blé pour soutenir les perdreaux à la mauvaise saison. J'en vois 2 et suis content ils ont l'air en forme.
Je vais faire chasser Tyson et Diavolo ensemble. Parti pour un petit tour en surveillant que Tyson ne souffre ou ne boite, nous en ferons un très grand, sans pour autant trouver un oiseau visible, quelques places chaudes avec rien au bout, lièvre, chevreuil, bécasse ? allez savoir.
Belle et bonne journée tranquille de pure passion : Chasse, Pointer et pleine nature.
Belle et bonne journée tranquille de pure passion : Chasse, Pointer et pleine nature.
Dimanche 24 Pas de chasse, le manque de motivation pour faire un tour dans les bouches du rhône est moins fort que l'envie de rester au lit. En fait la plupart des bois ont été coupé derrière la Ste Victoire aussi bien chez moi qu'à St Marc- Jaumegarde, Peyrolles,Vauvenargues. 2 à 3000 Ha ont fini en cheminée où dans le four des pizzérias...
Lundi 25 Le Domanial du Var !!!
Seul endroit du coin où les oiseaux n'ont pas été éradiqués, peut etre parce qu'ouvert que 3j par semaine et une circulation automobile interdite dans le massif.
Le temps est gris, le plafond bas et du crachin par intermittence qui permets car même de chasser en polaire et gilet. Je remets Pat et Diavolo ensemble dans le communal espérant un mouvement dans la semaine, ça marche bien une heure puis le minot agace trop sa grand mère. Pause. On redemarre, Pat beepe pas trop loin mais dans du bois très sérré, ça court, ça court de + en + vers du bois infranchissable pour moi puis plus rien. On reprend le fil de la chasse sans rien qui bouge. J'écourte le circuit pour économiser Pat en coupant par un travers qui nous ramène. Alors que je raccrochais le télephone d'avec Michel BUSSIERE, les 2 s'excitent terriblement. Pat la traquera pendant 10mn sans arriver à la verrouiller. Tout y passera, course, saut de crapaud en avant, dans son dos, retour etc.
La chienne gardera la tête froide jusqu'au moment où, la belle arrivée en lisière, l'attendra pour voler à sa vue profitant du chemin sur au moins 300m après on la voyait plus.
Changement d'horizon pour rejoindre le haut plteau du domanial avec vue sur la neige du haut verdon.
Comme la semaine passée, Uméa et Devil en piste avec la furieuse envie de trouver notre amie du bord de coupe. Les 2 sont en super forme et je dois user du sifflet si je veux eviter qu'il chasse dans le département du 04 (j'ai pas la validation).
Arrivé sur les remises connues, les 2 reprennent leur sérieux.
Uméa la première prend contact avec l'émanation en baissant le nez et s'affaissant légèrement ( comme son père Major, et quand celui çi se redressait, l'oiseau était vérrouillé !), Devil au contraire lève le nez et rentre de 10m sous le couvert des chênes verts plus épais. 2 secondes après la cloche s'arrête et un bruit d'ailes violents démarre aussitot. tout est allé très vite et attends de voir la bécasse sans vraiment y croire. Elle emerge à la cime des arbres 7/8 mètres devant moi, tellement belle que je suis resté 2 secondes à la "bader" (regarder avec admiration) et quand j'ai commencé à lever le fusil, son oeil m'avait deviné et elle a plongé derrière le premier arbre venu...J'ai car même tiré pour Devil, étonné que rien ne tombe. Pourtant j'avais anticipé en me plaçant dos à la coupe, sa refuite habituelle, j'avais oublié le facteur "affectif" pour cet oiseau.
Pourtant j'en avais déjà vu un ce matin nous traverser la route devant le capot du coté de St Maximin la Ste Beaume.
On la cherchera dans tous les coins sans résultats, mais le terrain est limité et il faudrait aller voir plus loin en étant en infraction, ça vaut pas le coup.
Retour par notre draille habituelle, Uméa s'excite dans une vieille recépée tres tres sérrée, je laisse faire quand finalement à 30m devant, un trait marron à 1m du sol rentre à fond au domanial. Brave Uméa, elle se trompait pas.
Devil me dépasse pour croiser le passage de cette bécasse, enfin j'étais car même partagé que ce puisse aussi être un merle par exemple. Il dépâsse sans s'arrêter, fait 2 mètres puis revient vers cette émanation qui est dans l'air, s'appuie sur un chêne pour verifier que ce n'est pas dans l'arbre...je suis content, il a l'émanation dans le nez et maintenant ce n'est plus du hasard s'il les trouve. Uméa la retrouvera une fois avec le même succès.
Je finirais la journée avec Bitter dans un coin du plateau où nous n'avions pas encore mis les pieds cette année. Il m'a fait plaisir en étant vite et loin mais sans bécasse au bout. Sans beep je me suis fait un peu peur avec des 2 ou 3 mn sans cloche. Mais bon ça fait parti du jeu.
Dimanche 31/1 Envie de chasser mais sans plus, le dimanche c'est le jour des randonneurs, des VTT, des motos...Le bordel, quoi ! Malgré tout un tour dans la Ste Victoire me tente, juste pour la matinée. -3° au thermomètre, la vue du plateau du ligourès sur les alpes et le Verdon enneigés est sublime à peine gachée par les coupes qui nous entourent. Ce plateau, jadis un sanctuaire aujourd'hui un désert. Enfin arrivés sur notre coin favori, je libère les chiens et m'aperçois que j'ai un pneu qui se dégonfle, le flanc coupé par une pierre. Les boules, tout démonter pour sortir la roue de secours qui se trouve sous la caisse des chiens. 3/4 h de chasse de perdu.
A 50m de là , à notre passage un oiseau etait sorti de l'enclos du Sambuc pour rentrer sur notre chasse. Il doit être reposé maintenant. Pat et Tyson pour aller le chercher, plusieurs places chaudes mais cet oiseau ne tient pas et vole quand les cloches approchent. Sur ce plateau, les chiens jouent à domicile et passent de remises en remises.
Pat fait sa vie et des places me rappellent des souvenirs comme celui ci ou hérold arretait plusieurs fois le même oiseau et Pat qui avait 7 ou 8 mois etait toujours de son coté. Pas moyen de lui montrer ou de la faire patronner, jusqu'à ce verrouillage magistral du Maitre. Moi à genou à ses cotés, Pat au bout de sa queue au patron. Je vois encore son regard de jeune effrontée avec l'audace de la jeunesse me dire : vous me galegez, y a rien devant,les copains, et de décider de passer devant pour se relancer et marcher sur l'oiseau.
Les ailes lui fouettant le visage comme des soufflets amicaux et tendres, lui inoculant le virus de cette quête infinie et compulsive de cet oiseau magique. De retour par le bord du chemin, notre oiseau volera seul 40m devant les chiens et au lieu de prendre la tangeante, elle fait un grand détour pour venir me passer sur la tête. Parfois elles sont vraiment "bécasses". Si c'était un tartarin à ma place elle finissait sa vie connement...
Les 2 convalescents Tess et Snake feront un petit tour de 10mn pour le moral, pas plus.
Dernier 20 jours...
Lundi 1er Février Plus que 20 jours de chasse dont 2 lundi ! Daya trouve des bécasses que son maître enfume allègrement. Prometteuse cette petite chienne qui va tester la Beauce à la fin du mois. Certainement l'occasion de faire reviser et ajuster la scopette de Mr Alain. Lundi 8 Février Sortie pour les chiens. Après 2 jours de rhume carabiné, un petit tour au bois ne fait pas de mal malgré une demi forme. Pat, Tyson et Diavolo pour chasser le plateau. Température agréable de saison, léger vent sud est, soleil, pas d'autres chasseurs : le bonheur. Pat s'économise un peu et laisse les grandes trajectoires aux 2 mâles. Nous ne verrons rien hormis le joggeur imbécile et son berger allemand qu'il ne retient pas malgré nos cloches. Son chien vient emmerder les miens et je suis prêt s'il lui venait l'idée de sauter sur Patsy. J'ai une aversion profonde pour cette race depuis le jour où j'avais 12 ans et que 2 de ces BA avaient sauté sur ma chienne de l'époque "Lady" pour la mordre en plusieurs endroits. Elle n'avait eu la vie sauve qu'à mon intervention courageuse mais un peu inconsciente il est vrai. J'avais pris sa chaine qui servait de laisse et les avait chargés en la faisant tournoyer. Je prends le chemin du retour en suivant le marquage bleu d'une future coupe dans les chênes verts. Nous avons le vent dans le dos et les chiens poussent loin pour revenir sur moi en chassant au vent. En bout de lacet, 2 oiseaux volent à l'approche des cloches pour me passer à 15m au dessus des chênes verts, le plus proche plongera à ma vue. Nous les chercherons sans résultat. Retour vers le communal et l'autre partie du domanial. Uméa et Devil. C'est un peu plus humide de ce coté après les pluies. Selon les prévisions, le temps se couvre et une pluie fine tombe par intermittence. Les 2 s'entendent bien, les bécasses vues lundi passé ne sont plus aux mêmes places. Sur le chemin du retour, les 2 s'excitent sur des remises du moment. Je regarde Devil remonter le nez haut mais l'oiseau vole d'un coté de la clairière/remise d'une douzaine de mètres de diametre quand Devil y penètre de l'autre coté. Elle me passe au dessus de la tête et est magnifique. Devil aussi la regarde voler et aimerait tellement mordre dedans...Mais je ne peux pas tirer sur un oiseau qui n'a pas été arrété, c'est plus fort que moi, je trouve ça tellement méprisable. On essaie de la retrouver sans réussite, mais où passent elles ? Enfin malgré la mauvaise saison, le bilan est plutôt positif pour les 2 jeunes qui sont aptes à assurer la relève. Je les présenterai au Tan en totale dilettante sans courir vraiment ni après le tan, ni la sélection, mais serait intransigeant sur le respect qui leur est dù, en ne laissant pas la place pour des commentaires déplacés. Dans la rubrique pas de chance, c'est moi le vainqueur. Après un départ approximatif (oublis divers), c'est l'arrivée qui est merdique à cause d'une crevaison à l'arrière : un vulgaire couteau à steak sur la route tordu qui se relève en roulant dessus et m'entaille le flanc. Plus le garde champêtre qui vient me dire qu'il fallait mieux me garer (la place est grande comme un stade pour un village de 300 âmes repartis en 3 hameaux. Et le pompon, une imbécile vient se garer juste derrière moi pour bien me faire sentir : l'étranger en infraction ! Ça me bloque nullement mais c'est la façon, elle avait au moins 400 places de libre ! Bref une heure de perdue à démonter la caisse, les chiens etc. Enfin la chasse je fonce vers mon plateau plein d'espoir de retrouver mon pairon. Horreur, après 30mn de chasse avec Uméa et Devil, j'entends une compagnie de tronçonneuses dévorer les bois après 2 mois d'interruption, Adieu les chasses d'antan et les belles remises. Une contrariété de plus pour aujourd'hui atténuée par le plaisir de voir Uméa et Devil s'activer ensemble. Sandwich rapide et prudence sur les chemins, je cherche un coin facilement accessible et sans risques pour mes pneus. Je croise les perdreaux survivants qui ont l'air en forme malgré l'hiver rude. Pat, Bitter et Diavolo quêteront ensemble car la pluie est prévue cet après midi. Pat joue à son rythme et laisse ses enfants et petits enfants en découdre et démonter les bois. Tranquille mais avec l'amplitude car même, on monte dans ce travers, entrelacs de remises où Devil avait trouvé il y a 8 jours. Ça beepe et redémarre plusieurs fois pendant que j'essaie de me frayer un chemin, Bitter et Diavolo me dépassent à fond, par 3 fois elle se défilera. La dernière en bord de chemin pour disparaitre. On continue notre tour pour explorer la limite avec le Domanial, peut être propice si le retour commence. Pat en trouve une en 2 fois mais le retour bruyant des 2 cloches de Bitter et Diavolo la fait fuir 50m plus avant par la lisière ou j'étais placé. Retour tranquille sans autre oiseau. Le temps de mettre un peu de blé pour les perdreaux et c'est le moment de rentrer. Jeudi 18 février Invitation à Pourcieux pour chasser avec Dora soeur de mes 2 D. Elle sort de dressage chez Max Carli et son maitre à des problèmes avec elle. Elle fait un peu ce qu'elle veut et son maitre ne prends pas le relais de Max au niveau obeissance. L'age est là, un genou qui fait mal, le stress de plus être au niveau. Elle est grande comme les miens avec en plus la tendance à chasser pour elle. Son maître parle de collier électrique...comme beaucoup de chasseurs qui croient qu'il suffit d'appuyer sur un bouton pour que le chien obeisse. Pour le casser et qu'il chasse jamais plus : oui, il faut un collier electrique et s'en servir sans savoir le faire. Enfin j'espère lui avoir démontré en une journée de chasse, que la chienne obéissait et qu'il fallait s'impliquer pour qu'elle chasse pour lui en restant grande et très entreprenante. Le matin en couple avec Uméa après un bref recadrage, elles chassent bien ensemble, marquant même un oiseau très fugace sans le retrouver. L'après midi Tyson et Diavolo chasseront avec Ode, pas longtemps puisqu'elle s'esquivera au lièvre et nous fera perdre notre temps à la chercher pour finalement rentrer seule à la voiture en même temps que nous. Samedi 20 fevrier On ferme !!!!!!!!!!!! Après les pluies de cette semaine, les chemins sont peu praticables. On passe de justesse et Patsy et Diavolo rentre en piste pour les derniers arrêts de la saison. Pat est très en forme et nous trouve tout de suite un oiseau sur des remises restées vides pratiquement toute la saison mais le hic c'est que c'est du bois inpénétrable sauf pour les chiens et les bécasses. Elle nous semera vite, on continue. Les oiseaux connus ne sont pas en place et aux traces de pas fraiches dans la boue, nous sommes pas les premiers. Même en s'ecartant des drailles on trouvera rien. Changement de village pour l'après midi vers La Verdière. Bitter, Tyson, Uméa pour cette dernière virée sont equipés. Le mistral assez fort s'est levé et fait baisser le thermomètre. Les 3 font leurs vies chacun de son coté pendant que mon esprit vagabonde vers Jerez et Brim. Les aménagements pour ouvrir le milieu facilitent l'exploration du terrain. Je decide de faire la limite chênes blancs/chênes verts, mais le vent est assez forts.
Les 3 sont en dessous de moi et les cloches tournent en rond ensemble. Une s'arrête puis les deux autres ensemble, je n'ai pas bougé de la clairière et suis à 10m d'eux.
Avec le vent j'entends rien et vois tout à coup la bécasse venir vers moi à mi hauteur mais à Mach II le vent dans le dos, sur 10m j'ai à peine le temps d'esquisser le mouvement d'épauler, trop tard. Il aurait fallut etre un très bon Skeeteur pour la tirer.
Demi tour pour la retrouver sans résultat. C'est tout pour l'après midi. Fin de la saison 2009-2010. Plutôt mauvaise en nombre d'oiseaux migrants. Des imcompétences des autorités qui n'ont pas fermés la chasse par grand froid, le littoral méditerranéen étant zone refuge dans ces circonstances. Le chasseur écologiquement responsable est encore plus rare que les bécasses au mois d'aout.