Ma vision de la finale des jeunes par Jacques DEGUILLAUME
Ma vision de la finale des jeunes
Après 20 ans de vie de cette manifestation nous avons tous des avis, et c’est très bien car elle appartient à tous.
Initialement quand j’ai débuté cette rencontre j’avais un but « partager mes émotions derrière les perdreaux naturels de la haute Loire avec les membres du club »
Depuis de l’eau a coulé et bien des émotions sont nées, mais je dois bien reconnaître aussi que le fond a changé progressivement, par petites touches admises plus ou moins par tous.
Les perdreaux de Haute Loire devenant rare je ne peux plus les partager et j’en suis bien désolé, mais je dois faire la synthèse pour assurer la continuité des ces émotions a la portée de tout pointer man Français.
En premier :
Si organiser cette rencontre est un plaisir elle n en reste pas moins très difficile à gérer, car chaque année on rencontre 70% de personnes nouvelles « sélectionnées » qui ne savent rien ou presque a ce sujet.
Il convient donc de ne pas négliger cet aspect pédagogique qui doit être très présents, certes nous travaillons pour découvrir de jeunes chiens brillants, mais nous devons concentrer tous nos efforts sur ces conducteurs d’un jour au risque de les perdre, car ce ne sont pas des présentateurs « classiques » Nous devons les valoriser, les accompagner et leur insuffler « l’esprit d’Espalem » ce qui connaissent savent parfaitement de quoi il s’agit. C’est essentiel.
En second :
Notre club se glorifie de cette idée géniale qu’est la confrontation de nos meilleurs jeunes sur des oiseaux naturels et tous les juges étrangers venus juger ou voir ces épreuves ont été étonnées, nous par habitude cela nous semble normal, il n’en est rien, garder cette dimension doit rester notre fierté, même si les choses sont difficiles actuellement, cette idée a rendu cette épreuve enviable et enviée.
La mise en place
En premier lieu la sélection :
Elle sera régionale et s'il est admis au fil des années que tout un chacun puisse participer à une sélection il me semble que le caractère régional d’une sélection renforce le travail de délégués.
Pour éviter les dérive apparues il y a seulement quelques années, le chien devra être présenté à la sélection par son propriétaire, ainsi qu’a la finale.
Cette proposition n’exclue personne et renforce l'aspect pédagogique de la démarche.
Les chiens seront séparés Males et Femelles le jour de la finale, mais un cota par sexe ne sera pas proposé dans les sélections.
Je pense que pour renforcer cette démarche il est préférable que la sélection ne porte que sur une seule année de date de naissance, rétablir ainsi la notion de promotion de classe d’age qui sera ensuite détaillée par les juges : le millésime
Ceci évitera aussi des déceptions aux conducteurs de très jeunes chiens, un conducteur déçu peut l être à vie.
Bien sur le Trialer ou chiens classés n’ont plus leur place, à quoi bon il est déjà connu et étalonné par les récompenses déjà acquises.
La sélection en pratique :
Voilà le nœud du problème ou même le problème principal, comment la réaliser est le débat principal de cette et ces rencontres.
Il faut impérativement que la sélection pour la finale des jeunes soit clairement différenciée des concours des TANS le jour de la sélection régionale
L a finale n’est en aucun cas la finale des TANS comme on a pu l’entendre.
Les terrains proposés pour la sélection devront être vastes pour révéler les grandes initiatives et des parcours de chasse sportive.
Qui doit juger la sélection :
On a pense que la faire réaliser par des juges officiels est la garantie de sa qualité, la réalité est tout autre en pratique, après 20 ans je peux dire que cette référence n’est pas une garantie.
N’oublions pas l immense différence qu’il y a entre une sélection programmée sur des oiseaux d élevage et la finale sur perdreaux naturels, et notamment a Espalem.
A cette occasion rappelons que la Finale d’Espalem en Haute Loire avait une grande valeur pédagogique pour les amateurs en leur proposant plusieurs possibilités de rencontre avec les oiseaux naturels en finale, c’est hélas plus le cas.
Alors que proposer, je pense qu’il est nécessaire que les sélectionneurs aient participé à la finale :
-Juges : oui, mais qui connaissent la finale, son esprit, son objectif.
-Ancien vainqueur de la finale, : eux aussi ont un message en eux et doivent le transmettre. C’est ainsi que j’ai pratiqué avec les vainqueurs qui depuis sont devenus juges, les détracteurs de cette démarche devraient honnêtement faire leur mea culpa.
Le problème de la sélection doit être abordé sans passion, aussi la limitation du nombre de chiens par sélection peut être une solution qui aidera les sélectionneurs, et dans la mesure ou la sélection peut être réalisée dans plusieurs régions les chiens ne sont pas définitivement éliminés de la finale :
QUATRE par régions me semble un maximum à prévoir.
Que rechercher :
En vivant la finale on a la réponse, dans la mesure ou les fautes ne comptent pas le dressage est sans intérêt, voir même un frein.
Le jour de la finale on demande : du courage, de l’initiative, un futur grand chasseur de perdreaux qui s installe sur son terrain pour triompher, voilà votre sujet pour la finale.
Le style : un chien comme décrit plus haut ne peut pas être une chèvre, et si a deux ans on commence à juger les stylistes on est dans l’erreur d‘emblée, envoyer un jeune chien a la finale parce qu’il est plus styliste ne devrait pas être évoqué.
Trouver les guerriers déchaînés et vous allez peut être avoir le vainqueur de la finale.
L e jour de la sélection pas de sélection finale en couple :
A deux ans les chiens ne sont pas préparés à cette démarche et ce qui ne peut faire plaisir au jury et a l’organisateur, porte un danger potentiel.
Pourquoi pas revoir sur 10 mn de plus, a deux ou trois une nouvelle prestation de courage et de force de quelques chiens signalés, mais sans parler de chanfrein, de ligne de dos, de mouvement.
Ces chiens devront évidement avoir arrêté un oiseau sinon. Pas de finale.
Des demi-finales, peut être :
Entre amateur de la finale nous avons parle de mettre en place des demi-finales, passage intermédiaire conduit par le propriétaire, pourquoi pas, mais il y a des régions qui pratiquent leur sélection une semaine avant la finale, faudra ici trouver une date butoir Mais a mon sens ces demi-finales vont surtout diminuer le nombre des finalistes définitifs, par abandon des amateurs les moins mordus et c’est peut être dommage.
Enfin qui peut être certain que la qualité des jugements sera meilleure ces journées là.
La finale en elle-même.
Elle ne pause pas de problème spécifique en dehors de la nécessite de la mettre en place sur perdreaux naturels.
Après la dernière finale a Espalem en 2009 je ne savais plus qu‘en penser, mais une compagnie diabolique travaillée quelques jours après n’avait ouvert les yeux, sans ses perdreaux naturels en ligne de notre mire inutile de s’embarquer dans ces sélections, notre prestige, notre gloire est avec les perdreaux naturels.
Les critères pour juger la finale sont les mêmes que ceux des sélections, mais les oiseaux et les terrains feront une grande différence que seuls de grands chiens de chasse sportive pourront dominer.
Le barrage final
En couple me semble l'encore dangereux, même si a cet instant toutes les passions de nos amateurs fusionnent dans un souffle de plaisir.
Bon vent a cette belle idée que je continuerai à aider et aimer.
Les points principaux
-Pédagogie dans la sélection, et le jour de la finale.
-Oiseaux naturels
-Sélection adaptée et individualisée des TANs
-Sélectionnable une seule année d’age : « promotion d’age »
-Présentation sur toutes les épreuves par le propriétaire
-Limitation a quatre chiens par région
-Plus de chiens déjà classés
-Finale individualisée males –femelles
Évolution possible
Chaque année nous avons pratiquement 4 a 500 chiens dans nos épreuves régionales de sélection, ne peut-on rêver de faire une analyse sur les allures et morphologies de ces chiens vus ou confirmés à ces occasions, de même en exposition.
Autre proposition que j’ai déjà évoquée et qui ne semble pas être validée par la majorité c’est de réserver la Finale au femelle afin d‘en faire une analyse plus vaste ; Analyser 40 femelles par an après sélection sur le terrain est une bonne chose pour le cheptel de reproduction potentiel de notre club et par année d’age.
Jacques DEGUILLAUME