Consternant !
Actualité publiée le 19/07/2016
Aix : la fédération des chasseurs montrée du doigt
Jeudi 14/07/2016 à 11H53 Aix-en-Provence
Des voix s'élèvent au sein du comité de défense des chasseurs pour contester la façon dont la fédération a été dirigée ces dernières années
Le comité de défense des chasseurs des Bouches-du-Rhône a saisi la justice pour dénoncer "des irrégularités commises lors des élections de l'AG de la fédération" en février dernier.
L'une des qualités premières d'un chasseur est le sens de l'orientation. Or, ces dernières semaines, les chasseurs des Bouches-du-Rhône se sentent un peu perdus, déboussolés par des informations contradictoires au sujet de l'affaire dite du héron. En mai 2013, l'animal, inscrit sur la liste des espèces protégées, avait été retrouvé tué par balle au bord de l'étang jouxtant les locaux de la fédération départementale de chasse des Bouches-du-Rhône, à Puyricard.
Le 23 juin 2015, pour destruction d'espèce non domestique protégée, infraction à la police de la chasse et subornation de témoin, Jo Condé (ex-président de la fédération départementale, recyclé à l'époque secrétaire général à la suite d'une précédente condamnation) était condamné en appel à six mois d'emprisonnement, cinq ans d'interdiction professionnelle à la fédé, 1 000 € d'amende, trois ans d'interdiction de port d'arme et de retrait du permis de chasser et confiscation des armes saisies. Jean-Marie Rimez, alors président de la fédération, avait été condamné, lui, à cinq ans de retrait du permis de chasser et 2 500 € d'amende pour les faits de subornation de témoins. Les deux hommes avaient formé un pourvoi en cassation.
"C’est un gros soulagement pour ma personne, ma famille"
Si le pourvoi de Jean-Marie Rimez a été rejeté, sur le pourvoi formé par Jo Condé, la cour de cassation a récemment cassé et annulé, en ses dispositions sur les peines prononcées à son encontre (et donc, pas sur le principe de sa culpabilité qui reste maintenue), l'arrêt de la cour d'appel d'Aix. L'affaire est renvoyée devant la cour d'appel d'Aix et Jo Condé y sera rejugé pour le seul examen de la peine. Un jugement dont l'intéressé s'est aussitôt félicité dans un courrier adressé aux responsables des sociétés de chasse des Bouches-du-Rhône. "C'est un gros soulagement pour ma personne, ma famille, tous mes amis ainsi que les chasseurs qui m'ont accordé leur confiance", écrit l'ancien président de la fédération qui précise avoir démissionné de ses fonctions de secrétaire général pour préparer la nouvelle procédure judiciaire. "Je vous informerai bientôt des missions qui seront les miennes au sein de la structure fédérale", conclut-il.
"MM.Rimez et Condé sont condamnés de bon droit"
Quelques jours plus tôt, Jean-Marie Rimez se fendait lui aussi d'un courrier destiné aux membres du conseil d'administration de la fédération. Il y indiquait qu'il avait démissionné de ses fonctions de président, "choix lié à l'achèvement du redressement de notre fédération (...) Je ne quitte pas la fédération, je serai toujours là", ajoute-t-il. Une semaine plus tard, une lettre signée cette fois du nouveau président de la fédération, Alexis Allione, élu le 4 juillet dernier, expliquait, en effet, qu'il avait "demandé au conseil d'administration de nommer présidents d'honneur MM. Rimez et Condé. Ce qui a été accepté par tous". Le sang du comité de défense des chasseurs des Bouches-du-Rhône qui n'a de cesse, depuis sa création en 2005, de dénoncer "le climat délétère" qui règne au sein de la fédération, n'a fait qu'un tour. "La cour de cassation casse et annule deux condamnations sur les sept infligées à Jo Condé, martèle Claude Martin, le président du comité. La peine de prison ferme et l'interdiction d'exercer toute activité professionnelle au sein de la FDC 13 pour une durée de cinq ans sont annulées temporairement. Elles seront réexaminées par la cour d'appel. Mais la cour confirme la condamnation à une amende de 1 000 €, une interdiction temporaire de solliciter un nouveau permis pour une durée de trois ans, une interdiction de détenir des armes pendant trois ans, la confiscation des armes saisies dont ce dernier est propriétaire. MM. Rimez et Condé sont condamnés de bon droit. Ils ne peuvent plus valider le permis de chasser en France."
Par ailleurs, le comité de défense a saisi la justice "pour dénoncer des irrégularités lors des élections de l'AG de la fédération en février dernier. Nous serons nombreux à l'audience des référés le 19 juillet. Si on nous donne raison, on demandera la nomination d'un administrateur judiciaire dont la mission sera d'organiser de nouvelles élections régies par les statuts des fédérations de chasse".
Si l'affaire sera examinée mardi prochain, la décision de justice ne devrait pas intervenir avant la fin du mois.
Caroline Richard avec S.P.-B.
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Jeudi 14/07/2016 à 11H53 Aix-en-Provence
Des voix s'élèvent au sein du comité de défense des chasseurs pour contester la façon dont la fédération a été dirigée ces dernières années
Le comité de défense des chasseurs des Bouches-du-Rhône a saisi la justice pour dénoncer "des irrégularités commises lors des élections de l'AG de la fédération" en février dernier.
L'une des qualités premières d'un chasseur est le sens de l'orientation. Or, ces dernières semaines, les chasseurs des Bouches-du-Rhône se sentent un peu perdus, déboussolés par des informations contradictoires au sujet de l'affaire dite du héron. En mai 2013, l'animal, inscrit sur la liste des espèces protégées, avait été retrouvé tué par balle au bord de l'étang jouxtant les locaux de la fédération départementale de chasse des Bouches-du-Rhône, à Puyricard.
Le 23 juin 2015, pour destruction d'espèce non domestique protégée, infraction à la police de la chasse et subornation de témoin, Jo Condé (ex-président de la fédération départementale, recyclé à l'époque secrétaire général à la suite d'une précédente condamnation) était condamné en appel à six mois d'emprisonnement, cinq ans d'interdiction professionnelle à la fédé, 1 000 € d'amende, trois ans d'interdiction de port d'arme et de retrait du permis de chasser et confiscation des armes saisies. Jean-Marie Rimez, alors président de la fédération, avait été condamné, lui, à cinq ans de retrait du permis de chasser et 2 500 € d'amende pour les faits de subornation de témoins. Les deux hommes avaient formé un pourvoi en cassation.
"C’est un gros soulagement pour ma personne, ma famille"
Si le pourvoi de Jean-Marie Rimez a été rejeté, sur le pourvoi formé par Jo Condé, la cour de cassation a récemment cassé et annulé, en ses dispositions sur les peines prononcées à son encontre (et donc, pas sur le principe de sa culpabilité qui reste maintenue), l'arrêt de la cour d'appel d'Aix. L'affaire est renvoyée devant la cour d'appel d'Aix et Jo Condé y sera rejugé pour le seul examen de la peine. Un jugement dont l'intéressé s'est aussitôt félicité dans un courrier adressé aux responsables des sociétés de chasse des Bouches-du-Rhône. "C'est un gros soulagement pour ma personne, ma famille, tous mes amis ainsi que les chasseurs qui m'ont accordé leur confiance", écrit l'ancien président de la fédération qui précise avoir démissionné de ses fonctions de secrétaire général pour préparer la nouvelle procédure judiciaire. "Je vous informerai bientôt des missions qui seront les miennes au sein de la structure fédérale", conclut-il.
"MM.Rimez et Condé sont condamnés de bon droit"
Quelques jours plus tôt, Jean-Marie Rimez se fendait lui aussi d'un courrier destiné aux membres du conseil d'administration de la fédération. Il y indiquait qu'il avait démissionné de ses fonctions de président, "choix lié à l'achèvement du redressement de notre fédération (...) Je ne quitte pas la fédération, je serai toujours là", ajoute-t-il. Une semaine plus tard, une lettre signée cette fois du nouveau président de la fédération, Alexis Allione, élu le 4 juillet dernier, expliquait, en effet, qu'il avait "demandé au conseil d'administration de nommer présidents d'honneur MM. Rimez et Condé. Ce qui a été accepté par tous". Le sang du comité de défense des chasseurs des Bouches-du-Rhône qui n'a de cesse, depuis sa création en 2005, de dénoncer "le climat délétère" qui règne au sein de la fédération, n'a fait qu'un tour. "La cour de cassation casse et annule deux condamnations sur les sept infligées à Jo Condé, martèle Claude Martin, le président du comité. La peine de prison ferme et l'interdiction d'exercer toute activité professionnelle au sein de la FDC 13 pour une durée de cinq ans sont annulées temporairement. Elles seront réexaminées par la cour d'appel. Mais la cour confirme la condamnation à une amende de 1 000 €, une interdiction temporaire de solliciter un nouveau permis pour une durée de trois ans, une interdiction de détenir des armes pendant trois ans, la confiscation des armes saisies dont ce dernier est propriétaire. MM. Rimez et Condé sont condamnés de bon droit. Ils ne peuvent plus valider le permis de chasser en France."
Par ailleurs, le comité de défense a saisi la justice "pour dénoncer des irrégularités lors des élections de l'AG de la fédération en février dernier. Nous serons nombreux à l'audience des référés le 19 juillet. Si on nous donne raison, on demandera la nomination d'un administrateur judiciaire dont la mission sera d'organiser de nouvelles élections régies par les statuts des fédérations de chasse".
Si l'affaire sera examinée mardi prochain, la décision de justice ne devrait pas intervenir avant la fin du mois.
Caroline Richard avec S.P.-B.