2013 la continuité...
2013 La continuité…
La mesure du temps est une invention de l’homme qui n’a pas court dans la nature qui vit dans la continuité de l’alternance des saisons. Pas de miracle pour la bécasse en ce 2 janvier 2013. Je suis bien content d’échapper à la corvée des vœux professionnels.
Le matin pour un début tranquille je prends Tess et Diavolo pour faire les bois en limite de la plaine. La battue occupe le centre et le haut du bois et les balles volent bas…Casse croute et sieste sont les bienvenus.
Reprise de luxe car il faut de la place : Brim, Bitter et Devil. On attaque la limite de la réserve, et il faut un peu les recadrer pour trouver une unité de quête au moins pour la direction à suivre. Cela se cadre une fois passée l’exubérance du découpler. Arrivé vers le sommet du premier mamelon, je suis en lisière et ma vigilance est alertée parce que les 3 cloches sont ensemble, et insistent dans le même coin.
Je suis très attentif, la cloche de Brim s’arrête et immédiatement un claquement d’ailes très sec se fait entendre. J’espère que l’oiseau vole de mon coté, je la vois surgir au dessus des chênes verts. Elle voit certainement mon geste de lever le Rizzini, car aussitôt elle replie ses ailes pour se mettre en position de recherche de vitesse maximum et c’est un missile qui me passe sur la tête. J’ai épaulé mais pas tiré heureusement ! Sinon cela aurait été un carnage, Cela équivalait au Pull du poste 8 du Skeet, bien prise il aurait plu de la bécasse !
Elle se pose 20m derrière moi au pied d’un vieux poste à grives, pour redémarrer aussitôt avec violence direction la réserve. La forme revenant, nous continuons. Devil et Brim vont explorer un peu grand, je les attends, appuyé contre un chêne. Un ramier dérangé par les cloches vient se poser à 10 m de moi. Comme je ne le bouffe pas, je ne tire pas !
Les 3 me rejoignent et nous entamons le retour par le haut, un long chemin anciennement limite, facile à marcher. Brim et Bitter sont en dessous à faire les remises qu’ils connaissent, Bitter fait un écart pour aller saluer une petite chevrette. Au 6 ou 7eme beep, il lâche suite à mes appels et reprends sa quête. Le rappel de vaccin a été efficace ! Devil qui revient et court devant moi à 20m à faillit se faire percuter par une bécasse qui fuyait les cloches des 2 B sous le chemin.
On passe par le trou d’eau, cet AM le soleil est sorti et il fait meilleur. Les oiseaux se trouvent pas loin de l’eau et profitent aussi du soleil car il a plu la nuit précédente. Après baignade et abreuvement cela repart vite et loin, au moins 10mn.
Je laisse faire (bien obligé avec des pointers !) et me choisis un chemin facile en lisière pour descendre. Le milieu étant un peu plus ouvert, j’adapte mes cartouches : 9 en rayé, 7 dans le cylindrique. Je referme doucement mon fusil en retenant la clef, et ce petit bruit suffit à faire décoller une bécasse qui se trouvait à 10m de moi, avec juste le bruit soyeux de l’air sur ses plumes…Je la vois distinctement quand elle est 25m de moi et direction la réserve aussi…
Je les trouve toutes très belles en vol et des fois je troquerai bien le fusil contre le Nikon.
Par contre je remarque de plus en plus de photos de chiens et de bécasses sur internet faites « à l’arrache », avec des fonds très laids : sol dénudé, roue de bagnole, grillage, mur etc. des oiseaux posés tel quel sans expression de leurs belles couleurs, des cadrages en plongée (de haut en bas) BAISSEZ VOUS, mettez vous au niveau de votre sujet. Faites des photos artistiques et non plus des constats de police !