La fermeture !
La fermeture !
Ma société de chasse varoise à pour habitude de faire un lâcher de gibier de tir le dimanche de la fermeture de la chasse, avec l’espoir que les survivants reproduisent. Il y a des années où cela fonctionne, pourvu que la pluie soit au rendez vous jusqu’en juin.
Donc dimanche 6h30 en route, il fait un peu frisquet mais sans vent c’est un plaisir. Cela fait presque un mois de mistral qui nous assèche la terre.
Je charge 6 chiens pour une courte matinée, certains seront un peu serrés le temps du voyage. Brim tousse depuis une semaine et est au repos et Snake lui tient compagnie pour éviter les aboiements.
Place à l’ombre, endroit habituel. J’ai dépassé 3 nemrods qui ont mis le beep à leurs chiens pour chasser en plaine(?).
Peu de monde aujourd’hui, alors premier tour avec Tyson, Uméa et Bitter. Je leur fait explorer une bande de bois large d’une cinquantaine de mètres au milieu des labours. Les 5mn de délire passés ils chassent bien ensemble tout en se surveillant l’un, l’autre !
Premier arrêt de Tyson sous un tas de branches mortes de pin à cause de la neige. Uméa et Bitter au patron. Mais rien, le gibier a piété avant mon arrivée. Les 3 agrandissent leur cercle d’exploration pour finir par traverser le chemin, suivants une émanation. Arrêt surprise d’Uméa quand elle bascule dans ce gros ruisseau assez fourni et planté de chênes, typique du haut var, bassin d’alimentation de l’Argens.
Tyson et Bitter patronnent façon carambolage !
2 poules s’envolent, 1 vers moi que je laisse tranquillement me dépasser pour la plier à 15m, je pense au doublé puis y renonce aussitôt, préférant que les chiens la retrouve plus tard. Elle se branche 15m plus loin à 3m du sol. Uméa la retrouve et lui aboie furieusement. Tyson me rapporte la poule abattue en grognant aux 2 autres.
Comme Pat tout le gibier abattu lui appartient et personne n’approche ! Même les humains autres que moi se font mordre.
Je finis mon tour pensant déjà à sortir le trio suivant pour qu’il profite du gibier. Je rappelle Uméa avec l’arrière pensée que la poule redescende et profite aux autres.
On continue ce ruisseau sur 100m et juste avant qu'il soit coupé par un chemin, les trois cloches s’arrêtent, un coq vole sans m’attendre. En contournant on retourne à la voiture, des chasseurs nous dépassent mais ils vont trop vite et ne laissent pas assez de temps à leurs chiens pour chasser efficacement. Ils sont aussi un peu en errance au milieu des labours.
Je bois un coup et repart avec Tess, Devil et Diavolo. Je repars par le même chemin en suivant le ruisseau coté champs. Les 2 D se tirent une petite bourre d’échauffement dans ce grand chaume. Tess s’occupe d’explorer le ruisseau, je rappelle les fadas qui semblent être un peu sourds.
Au bout, plus de cloche de Tess. Le coq chante mais ne semble pas avoir volé (?). Tess ressort des épines de pruneliers sauvages et les 2 la rallient au chant du coq qu’ils connaissent bien.
Après des ruses de folie, le coq se fera bloquer par Diavolo et ses souliers à bascule ! Non pas vers l’avant pour lui sauter dessus mais vers l’arrière redoutant ce moment du décollage de ces hélicoptères de 5kg ! Le coq lui passe sur la tête, sur la mienne et je le manque 3 fois derrière ! On continue notre tour sans rien faire voler.
Sur le chemin du retour, les 2 D courent dans le labour pour éviter de rechasser le ruisseau, Diav se détache de Devil, le nez haut pour arrêter un bref instant un coq faisan avant de se rendre compte de son trépas. Lui qui adore porter, hésite à charger ce coq. 4, 5 tentatives sans résultat. J’ai pas envie mais me résigne à me taper le labour sur 100m pour aller chercher ce gibier.
Au bout de 10m je suis soulagé de le voir franchir le pas et charger le faisan pour venir vers moi. J’infléchis ma route vers le bord du champ pour l’inciter à continuer son rapport naturel jusqu'à nous. Je le félicite chaleureusement en lui prenant ce coq.
Pour rejoindre la voiture, nous faisons un crochet pour voir si enfin la poule faisane est descendue de son perchoir.
J’envoie les chiens dans le ruisseau, seule Tess insiste et débusque la poule matée sous des ronces, Diavolo voyant la tache blanche de sa mère dans les fourrés, descend patronner.
Devil est à coté de moi et marronne du spectacle, vexé de ne pas avoir trouvé le premier. La poule s’extrait des ronces avec violence, je tire en l’air pour les chiens car j’ai déjà 2 pièces qu’il va falloir offrir…
Nous rentrons, eau fraiche pour tout le monde car c’est encore une journée de grand soleil où il fait 12° malgré un léger mistral.
Fermé !
Vivement l'ouverture 2012 !!!